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17 mars 2023 5 17 /03 /mars /2023 21:05

1ère lecture : 1 S. 16,1.6-7,10-13a ; Psaume 22 ; 2ème lecture : Ep. 5,8-14 ; 3ème lecture : Jn. 9, 1-41

 C’est la mi-Carême et ce dimanche est le célèbre « dimanche Laetare », où le violet de la pénitence cède la place au rose des premières lueurs pascales : « Réjouissez-vous avec Jérusalem », bientôt, comme les yeux  de l’aveugle-né, vos yeux intérieures s’ouvriront ! Nous sommes invités à nous réjouir, non pas parce que la fin du carême approche ! Mais parce que notre entreprise de conversion, de rafraichissement et de renouvellement de notre foi est bien en route. Pâque est proche.

Après l’eau vive (dimanche dernier) voici la lumière, pour le deuxième scrutin des catéchumènes. Et la Parole dit les conséquences du choix de Dieu. David est choisi comme roi, non pour son apparence mais selon son cœur, et l’Esprit du Seigneur vient sur lui (1ère lecture). Qui se laisse guider par le Seigneur reçoit grâce et bonheur (psaume), et devient lumière (2ème lecture). Accueillir dans la foi le Christ lumière  nous libère des ténèbres (évangile) et change notre vie.

Cette première lecture, extraite du premier livre de Samuel, montre par le choix du jeune berger David pour remplacer le roi Saül, que les vues de Dieu ne concordent pas nécessairement avec celles des hommes. Il est frappant de remarquer le regard de Dieu sur l’homme « qui ne regarde pas comme les hommes, car les hommes regardent l’apparence mais le Seigneur, regarde le cœur ». Samuel, dans une inlassable patience, cherche celui à qui il va donner l’onction de la part de Dieu. Naturellement, personne ne pense à David, le plus jeune de la fratrie entrain de garder les bêtes. Personne ne l’imagine roi d’Israël… D’ailleurs, à l’arrivée de Samuel, on ne pense même pas à l’appeler. Pourtant, Dieu a d’autres vues.

Dans la deuxième lecture, Saint Paul invite ses correspondants, les Ephésiens, à renoncer aux ténèbres du mensonge et de l’erreur pour vivre comme des fils de lumière, en s’inspirant dans leur conduite des enseignements du Christ, la vraie Lumière. Nous sommes appelés à sortir de notre propre obscurité qui nous enferme dans le sommeil de la nuit. «Réveille-toi, ô toi qui dors, relève toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera.» Tout chrétien porte en lui la lumière du Christ. Ce qui devrait lui donner l'audace de s'avancer là où il y a des ténèbres, pour y mettre la lumière.

Le récit de la guérison de l’aveugle-né fournit à Saint Jean l’occasion de mettre en relief les laborieux cheminements de la foi. Elle n’est pas facile ; elle ne va pas de soi, se heurtant à de multiples obstacles.

Cela aurait sans doute été une sortie du Temple tout à fait ordinaire s'il n'y avait eu sur le passage de Jésus un aveugle pour attirer le regard et la curiosité des disciples. C'est bien connu, aujourd'hui encore, les pauvres de nos parvis, les paumés de nos couloirs de gare ou de nos galeries commerciales attirent toujours le regard du passant et font de nous des indifférents, des voyeurs ou des compatissants, quand nous sommes appelés à être des frères. Les disciples interpellent Jésus au sujet de cet homme, et leur question est terrible : à qui la faute ? Cette question, ce cri des disciples ressemble à celui de tant d'hommes et de femmes face à la pauvreté, la souffrance, la maladie, les catastrophes naturelles. Face à la question de ses disciples, Jésus se tait. Et de fait, la question de la souffrance est telle qu'il vaut souvent mieux s'abstenir d'explications et de paroles. Jésus se tait, mais il voit dans le malheur qui touche cet homme une occasion offerte à Dieu de manifester sa gloire. Le geste que pose Jésus est créateur, re-créateur ! D'un mélange de terre et de salive, Jésus façonne de la glaise dont il recouvre les yeux de l'aveugle. Il faudra à celui-ci une démarche personnelle pour que la parole de Jésus devienne efficace. Une démarche de foi. Le rite est d’ordre baptismal : une onction et une plongée dans l'eau de la piscine de Siloé. L'aveugle avance pas à pas, de la cécité totale à la vision claire, puis à la confiance et à la foi qui fait de lui un témoin capable de nommer et de reconnaître en celui qui lui a redonné la vue le Fils de Dieu venu illuminer sa vie tout entière. Un chemin pour tout un chacun : ouvre mes yeux, Seigneur, que je voie!

Dieu notre Père, tu as envoyé ton Fils pour nous ouvrir les yeux et nous apprendre à t'aimer et à nous aimer. Fais grandir en nous la confiance pour que nous le reconnaissions comme la vraie lumière et pour que nous marchions à sa suite sur la route qui mène à Pâques. Nous te le demandons à toi, Père, par ton Fils Jésus, animés par son Esprit, Dieu vivant pour les siècles des siècles. Amen!

Père Bernard Dourwe, RCJ.

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