INTRODUCTION
L’importance de la liturgie et du culte dans la vie chrétienne a été au cœur de l’enseignement du pape Benoît XVI durant les sept années de son pontificat. Nous pouvons affirmer ici que l’orientation qu’il a donnée à la liturgie durant son pontificat est le fruit de ses réflexions sur la liturgie qu’il avait exposées sept ans avant son élection comme pape dans son célèbre traité, L’esprit de la Liturgie qui reprend le célèbre titre du livre de Guardini publié en 1918 dans lequel celui-ci voyait déjà le renouveau liturgique apporté par le Concile Vatican II. Le Cardinal Ratzinger exposait dans cet ouvrage sa vision de la reforme liturgique introduite par le concile et le risque d’humanisation et de sacralisation de la liturgie qui en découle. Voilà pourquoi il plaide inlassablement pour que la liturgie n’apparaisse jamais comme une fabrication humaine, mais comme cet ensemble lié à la Tradition vivante de l’Église et qui ouvre les hommes au mystère de Dieu et à sa révélation. Joseph Ratzinger voulait retrouver l’authentique esprit de la liturgie en assumant la vénérable tradition multiséculaire de l'Église. L’esprit de la liturgie est un ouvrage clair et limpide pour réaffirmer dans notre monde en pleine mutation la place unique et centrale de la liturgie dans la vie de l’Église et le fait qu’elle ouvre les hommes au mystère de Dieu et à sa révélation. Nous voulons nous arrêter un temps sur ce livre pour ressortir ses grandes articulations afin d’en déduire son importance pour la vie de l’Eglise. Pour ce faire, nous commencerons par présenter l’auteur de l’œuvre ainsi que son contexte de publication, après nous allons entrer dans L’esprit de la liturgie pour ressortir son corpus essentiel et ses idées maîtresses. Pour terminer nous porterons une note appréciative à cet ouvrage.
I- AUTEUR ET CONTEXTE DE PUBLICATION
1- Auteur
Le Cardinal Joseph Ratzinger, le Pape Benoît XVI, est né à Marktl am Inn, dans le Diocèse de Passau (Allemagne), le 16 avril 1927 (Samedi saint); il a été baptisé le jour même. De 1946 à 1951, il étudie la philosophie et la théologie à l’Institut supérieur de Freising et à l’Université de Munich. Il est ordonné prêtre le 29 juin 1951. En 1953, il obtient son doctorat en théologie avec une thèse intitulée : « Peuple et maison de Dieu dans la doctrine de l’Église chez saint Augustin ». De 1962 à 1965, il contribue de façon remarquable au Concile Vatican II. Le 25 mars 1977, le Pape Paul VI le nomme Archevêque de Munich et Freising. Il reçoit l’ordination épiscopale le 28 mai suivant. Paul VI le créa cardinal au Consistoire du 27 juin 1977 avec le titre de « Santa Maria Consolatrice al Tiburtino ». Nommé par Jean-Paul II, le 25 novembre 1981, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et Président de la Commission biblique pontificale ainsi que de la Commission théologique internationale, il renonce au gouvernement pastoral de l’archidiocèse de Munich et Freising le 15 février 1982[1]. Le 5 avril 1993, le Pape l’élève au rang de Cardinal-Évêque en lui confiant le siège suburbicaire de Velletri-Segni. Il est élu pape le 24 avril 2005 à Rome. Il renoncera à cette charge le 28 février 2013.
2- contexte de publication
Pour bien cerner les objectifs, les finalités et le sens général d’un ouvrage comme celui du Cardinal Joseph Ratzinger, il serait bon de reconstituer son contexte de publication afin de dégager les points importants qui permettent de saisir l’intelligence. C’est à cet exercice que nous voulons nous atteler dans cette partie de notre travail. L’Esprit de la Liturgie fut publié en 2000 en Allemand et la traduction française parue en 2001. Ainsi, c’est un livre qui est publié presque 40 ans après le concile Vatican II qui est le moment événementiel le plus important dans l’histoire de l’Eglise au 20è siècle. Ce livre porte aussi le titre d’un ouvrage important dans l’histoire de la liturgie au 20è siècle celui de Romano Guardini, qui parut en 1918. C’est de ce livre dont le Cardinal s’est inspiré pour titrer son livre. Le livre de Guardini est considéré comme « le point de départ du mouvement liturgique en Allemagne »[2]. Il aida de façon spéciale à porter un regard nouveau sur la liturgie dans sa beauté, sa richesse cachée et sa grandeur à travers les siècles comme centre vivifiant de l’Eglise et de la vie chrétienne. Guardini favorisa une célébration liturgique « plus substantielle ». On peut ainsi sans exagérer dire que le livre de Guardini, comme Mediator Dei du Pape Pie XII, est un des livres liturgiques qui ont été annonciateurs et inspirateurs pour la reforme liturgique du concile Vatican II.
Un des éléments essentiels de la dynamique du renouveau ecclésial apporté par le concile Vatican II fut la grande reforme liturgique avec la publication de la constitution dogmatique sur la liturgie Sacrosanctum concilium. Celle-ci avait entre autre mis un accent particulier sur la participation active du peuple de Dieu au déroulement liturgique et favoriser un recentrage humble et sobre sur le véritable mystère de la présence du Christ dans son Église. Autrement dit, l’esprit de la Liturgie est publié après les grands changements liturgiques survenus dans l’Eglise après le concile. Il peut dans ce sens être perçu comme une histoire de la liturgie au 20è siècle avec une forte allusion à la reforme liturgique conciliaire. On peut ainsi se poser la question si ce livre est une réaction contre la reforme conciliaire après prés de 40 ans de pratique ou s’il est une volonté de fidélité. Ce qui est intrigant est que ce livre qui parait aux portes du troisième millénaire après les grands changement rapides et complexes de ce monde, peut surgir comme une volonté ferme, voire une urgence pour le Cardinal de rappeler le sens profond de la liturgie que le concile Vatican II avait remis en valeur et qui risque d’être recouvert ou mis de côté et nous pensons que c’est dans cette mouvance que le Pape Jean Paul II avait publié une année avant une lettre apostolique Dies Domini sur la sanctification du Dimanche pour justement rappeler dans ce monde en profonde mutation l’importance et le sens profond de la célébration du dimanche dans la vie chrétienne. Ainsi, L’esprit de la liturgie peut paraître comme une invitation à la redécouverte du sens chrétien de la liturgie et surtout de son esprit qui doit se centrer sur le mystère du Christ.
- II. STRUCTURE ET ARTICULATION DU LIVRE
II.1 Structure externe
L’Esprit de la Liturgie, du cardinal Joseph RATZINGER, est une traduction de l’Allemand par Génia Català avec la collaboration de Gregory Solari. Son édition originale c’est : Der Geist der liturgie, Herder Verlag, 2000. Cet ouvrage commence avec un avant-propos et est subdivisé en quatre parties composées des chapitres. La première partie est intitulée l’essence de la liturgie. Elle est composée de trois chapitres ci-après : la place de la liturgie dans la vie humaine ; Liturgie, Cosmos, Histoire et la forme fondamentale de la liturgie chrétienne. La deuxième partie à son tour parle du temps et l’espace dans la liturgie. Espace et temps dans la liturgie, le lieu sacré, l’autel et l’orientation de la prière, la réserve eucharistique et le temps sacré sont les cinq chapitres successifs qui font le corps de cette partie. Pour ce concerne la troisième, art et liturgie, deux chapitres y sont développés: Image et liturgie ainsi musique et liturgie. La quatrième partie, la forme de la liturgie, est organisée en deux chapitres. Le premier chapitre porte sur le rite et le deuxième chapitre, quant à lui, est focalisé sur le corps dans la liturgie. Le livre termine par des indications bibliographiques.
II.2 Structure interne
1- Première partie : l’essence de la liturgie
La première partie du livre L’esprit de la liturgie du cardinal Joseph RATZINGER est subdivisée en trois chapitres : la place de la liturgie dans la vie humaine ; Liturgie, Cosmos, Histoire et la forme fondamentale de la liturgie chrétienne.
Dans le premier chapitre, la place de la liturgie dans la vie humaine, la liturgie est conçue comme le prélude à la vie future, à la vie éternelle. Par elle, l’homme vit une vie éternelle anticipée et est appelé à adorer Dieu pour solidifier son rapport avec Lui, avec ses semblables et avec le reste de la création. La liturgie tire son essence et son ordonnance de Dieu même et de sa révélation.
Le deuxième chapitre souligne les liens qui existent entre la liturgie, le cosmos et l’histoire. La création est le lieu de l’alliance, elle a pour raison d’être l’histoire d’amour entre Dieu et l’homme. Le culte et la création ont en commun la déification, l’édification d’un univers de liberté et d’amour. Il est aussi à souligner que le cosmos comme création n’est pas une construction immuable, il est un mouvement, qui va d’un commencement vers une fin, et en ce sens il est histoire. Il est donc difficile et impossible de séparer la liturgie, le cosmos et l’histoire car ces trois éléments sont liés l’un à l’autre si l’on se réfère à l’histoire du salut.
Le troisième chapitre quant à lui, montre le passage de l’Ancien au Nouveau Testament pour parler de la forme fondamentale de la liturgie chrétienne. Dans l’Ancien Testament, le culte se présente comme une recherche d’expiation, de pardon et de réconciliation après la conscience de la chute et de l’aliénation de l’être humain. Le sacrifice d’Abraham et la Pâque juive servent d’exemples. Ces événements expliquent le fondement de la foi juive pour lequel Jésus est venu, non pas pour abolir mais pour donner une nouvelle signification par sa mort et sa résurrection, la Pâques. L’Eucharistie, comme mémorial de celle-ci, devient alors le point de rencontre de tous les fils de l’Ancienne Alliance et de toute l’histoire religieuse de l’humanité. De cela, quatre aspects essentiels de la forme du culte chrétiens sont signalées : d’abord la liturgie chrétienne considère que le temple nouveau existe déjà, le Christ, crucifié et ressuscité. Ensuite, l’universalité est un trait propre au culte Chrétien. En plus, elle est cette adoration du Logos qui s’est fait chair et que l’on contemple sous l’espèce Eucharistique. Enfin, cette liturgie accomplit à la fois les promesses de l’Ancien Testament et la quête religieuse du l’humanité. Elle reste une liturgie de l’espérance.
2- Deuxième partie : le temps et l’espace dans la liturgie
La deuxième partie est organisée en cinq chapitres : le premier chapitre porte sur l’espace et le temps dans la liturgie, le deuxième se focalise sur le lieu sacré bien entendu la signification du bâtiment de l’Église, le troisième sur l’autel et l’orientation de la prière, le quatrième sur la réserve eucharistique et le cinquième sur le temps sacré.
Dans le chapitre premier, Espace et le temps dans la liturgie, Ratzinger se sert de la transition décrite par les Pères, de l’Ancien au Nouveau Testament comme mouvement en trois étapes, ombre, image et réalité, pour montrer la naissance de la liturgie. Au fait, dans le Nouveau Testament, l’ombre fait place à l’image. On trouve une image entre ombre et réalité. C’est cette conception néotestamentaire qui a donné naissance à la théologie de la liturgie chrétienne. Trois plans constituent le culte chrétien : le plan médian correspondant aux paroles et actes de Jésus pendant la sainte cène, noyau de la célébration liturgique. Le reste de la liturgie s’est développée à partir d’une synthèse du culte divin dans la synagogue et dans le temple. La liturgie chrétienne doit évoquer le kérygme. Ce sacrifice offert une fois pour toutes ne signifie pas « passé » ; ce qui leur conférait une caractéristique de sans actualité. Il dépasse le temps car ce dernier lui-même est « absorbé dans ce qui dépasse le temps »[3]. Ainsi « c’est dans l’aujourd’hui que la liturgie chrétienne nous rend contemporains les événements qui forment son fondement »[4]. Ceci est nommé plan liturgique. Le troisième plan est celui de l’actualisation. Il veut dire que la liturgie touche notre vie quotidienne. Trois degrés constituent le fondement liturgique : la pâque historique de Jésus, le perpétuel qui entre dans le présent et la réalité historique. Notre liturgie a un sens lorsque le passé, le présent et l’avenir s’interprètent et touchent l’éternité.
Au deuxième chapitre, Le lieu sacré : la signification du bâtiment de l’Église, il est question de montrer comment l’espace de la maison de Dieu chrétien s’est élaboré dans une parfaite continuité avec celui de la synagogue, tout en développant sa nouveauté spécifiquement chrétienne. Ratzinger commence par une description de la synagogue, car, dit-il, « les éléments essentiels de l’espace du culte chrétien s’y trouvent déjà réunis »[5]. On parlerait de la continuité et du renouveau spirituel. Trois innovations ont été portées par la foi chrétienne. D’abord, le temple n’est plus considéré comme une présence terrestre de Dieu. On tourne le regard vers l’Orient, vers le soleil levant. L’Orient devient le lieu de la shekinah. Ensuite, l’autel sur lequel est célébré le sacrifice eucharistique se trouve dans l’abside, adossé au mur oriental. Il est le point focal de la liturgie puisque l’Eucharistie nous donne accès à la liturgie céleste. Enfin, le tabernacle de la Parole garde sa place comme dans la synagogue mais les rouleaux de la Torah s’accompagnent maintenant des Evangiles permettant de la comprendre.
Dans le troisième chapitre, l’autel et l’orientation de la prière, Ratzinger montre que malgré toutes les transformations faites, une chose est restée claire à l’esprit de toute la chrétienté : la prière vers l’Orient est de tradition depuis l’origine du christianisme. Elle exprime la spécificité de la synthèse chrétienne. Mais pour les chrétiens, convaincus que Dieu est partout, il n’est plus question de se tourner vers l’Orient. Le signe cosmique du soleil levant symbolise l’universalité de Dieu qui est au delà de tout lieu et manifeste le caractère concret de la Révélation. La nouveauté du XXème siècle est la célébration eucharistique versus populum, où l’autel est placé de façon que le prêtre et l’assemblée se regardent ; ce qui constitue l’unité et la participation active dans la prière.
Dans le chapitre sur la réserve eucharistique, Joseph Ratzinger commence par préciser que l´Eglise primitive a connu « la tente sacrée » ; en référence au judaïsme, l´autel était surmonté et un rideau le dissimulait, c´est là qu´était exposé la Parole de Dieu. Ce n´est qu´au IIe millénaire le tabernacle fit son entré, mais non sans gêne. En effet, deux groupe se formèrent ; les « partisans » et les « non-partisans ». Les premiers y voient ici un signe de décadence, une déviation de la piété médiévale. D´où l´origine du fameux slogan « les dons eucharistiques sont là pour être mangés et non pour être regardés ». L´autre partie, y voyaient dans l´adoration Eucharistique une expression d´action de grâce et de louange. Selon le cardinal Ratzinger, s´appuyant sur les textes de St Paul, de saint Jean, des Pères de l´Eglise et des docteurs de l´Eglise, rappelle l´effectivité de la transsubstantiation eucharistique. Il affirme lui aussi que l´Eucharistie se donne à manger, mais cela ne s´oppose nullement à l´adoration, les deux vont même de pair : « Manger le Christ, c´est en même temps l´adorer »[6]. De plus, dit-il, une église sans présence eucharistique, est un simple lieu de prière, « elle comme morte ». C´est l´Eucharistie, présente dans l´église qui la vivifie et lui donne son sens le plus profond.
Quant au chapitre sur le temps sacré, il s´agit de présenter l´auteur de présenter les deux périodes liturgiques fortes de l´Eglise, comme des fêtes qui ont une origine historique mais qui sont liés aux cycles astraux. La pâque a comme origine, une fête nomade. Seulement, dans le judaïsme, elle est liée à un fait historique : la sortie de l´Egypte ; la pâque est donc pour le juif un moment d´action de grâce. Chez les chrétiens, la pâque revêt un caractère autre ; le dernier ennemi étant la mort, par sa mort et sa résurrection, le Christ nous libère du pouvoir de la mort. Mais que ce soit dans le judaïsme comme dans le christianisme, cette fête est liée au cycle lunaire. Les juifs et les chrétiens orientaux la célèbre le 14 Nisan. L´Eglise d´occident la célèbre le premier dimanche suivant la pleine lune.
Par ailleurs, la fête de Noel se célèbre le 25 décembre, et selon Ratzinger, le choix de cette date ne correspond pas à ce qu´affirmaient les vieux mythes du culte « sol invictus », le choix est historique. En fait, tout part du 25 Mars, date de l´anniversaire de la mort de Jésus chez les chrétiens, et chez les juifs elle est considérée comme premier jour de la création. Cette date sera progressivement considérée chez les chrétiens comme date de la nouvelle création en Christ, donc jour de l´annonciation et de la conception du Seigneur dans le sein de la Vierge Marie. De cette considération, le 25 décembre, (soit 9 mois après la conception), est choisi comme jour de la naissance de Jésus. Cependant, en cette date, les « païens » célébraient la fête du dieu soleil, chez les chrétiens, la naissance du Christ est le levé du véritable soleil de l´histoire, la véritable lumière du monde. Il s´agissait pour le cardinal Ratzinger de montrer que les deux grandes fêtes liturgiques chrétiennes sont liées aux astres, sans toutefois être des évènements zodiacaux, mais des fêtes purement historiques.
3- Troisième partie: Art et liturgie
Image et musique dans la liturgie constituent les deux chapitres de cette troisième partie. Dans la liturgie catholique, les images ont une grande importance. Dans l’Ancien Testament, elles sont des représentations qui jouent le rôle de protection du mystère, illustrations de l’histoire du salut ou encore mémoires des actes passés de Dieu. Dans le Nouveau Testament, avec les chrétiens, les images donnent la certitude que le monde à venir n’est pas une chimère et que notre attente de l’avènement du Christ est fondée. Selon Joseph Ratzinger, les images ou les icônes ont une théologie trinitaire fondée sur le regard de la foi. A ce sujet, il dit: « elles nous aident à discerner l’image du Père dans le Christ, et c’est l’Esprit Saint qui ouvre notre regard et nous entraîne dans un mouvement vers le Père, ce regard qui apprend à voir le Christ non selon la chair mais par l’esprit, et nous donne de voir en même temps le Père [7]». C’est pourquoi le pape condamne l’iconoclasme et encourage à avoir certaines images dans des églises locales et dans des maisons familiales mais sans abus. Le Cardinal Joseph Ratzinger demande aux artistes de s’ouvrir au creator spiritus pour pouvoir faire face à la crise actuelle dans l’art.
La musique dans la liturgie, quant à elle, a une place digne d’être signalée. D’une manière concrète, le chant relate toute l’expérience humaine comme par exemple le deuil, la plainte, l’accusation, l’angoisse, l’espoir, la confiance, la reconnaissance, la joie etc.
4- Quatrième partie : la forme de la liturgie
La quatrième partie de L’esprit de la liturgie est organisée en deux chapitres. Le premier chapitre porte sur le rite et le deuxième chapitre, quant à lui, est focalisé sur le corps dans la liturgie.
Dans le premier chapitre, Joseph Ratzinger tient à définir ce qu’est le rite et sa place dans la liturgie en passant en revue les rites existant ainsi que leurs liens réciproques. Ainsi, le rite est la « mise en règles » de la louange rendue au Christ dans le mystère pascal. Il transcende la liturgie car comprend en plus la vie spirituelle et les structures juridiques de la vie de l’Eglise. Au cours de l’histoire de l’Eglise, On a vu naître plusieurs rites en fonction des espaces et lieux de la Révélation. Quatre centres régulateurs ont eu la primauté sur les rites : Rome, Alexandrie, Antioche et Byzance. Mais tous sont attachés à la tradition apostolique et ambrassent plusieurs civilisations en créant une communauté de langues et de cultures. Ces rites ont une composante diachronique et une composante « trans-spatiale » avec pour source la Révélation. C’est pourquoi Joseph Ratzinger tient à mettre en garde contre le danger de la vision marxiste du monde qui lie créativité à « décréation », du nihilisme dans ce monde de rationalité et de technologie sans enfermer le rite dans la rigidité car Dieu continue à agir dans l’histoire des hommes.
Dans le chapitre sur le corps dans la liturgie, Joseph Ratzinger développe les points suivants : participation active, le signe de la croix, agenouillement et inclinaison, station debout et assise, les gestes, parole et silence, les habits liturgiques et la matière des sacrements.
Que sommes-nous censés faire lors de la sainte liturgie ? Telle est la question qui anime Joseph Ratzinger sur la participation active des chrétiens. La sainte liturgie est une affaire de tous. C’est la participatio actuosa. Elle trouve son centre et son fondement dans l’oratio, la prière eucharistique, le « canon ». L’oratio ouvre l’espace à l’actio de Dieu. C’est pourquoi lorsque la prière eucharistique commence, toute activité doit cesser pour laisser place à la contemplation du Seigneur et les gestes du corps doivent être disciplinés. Ainsi « il faudra, souligne Joseph Ratzinger, éviter que le drame divin se transforme en parodie. » d’où la nécessité d’une bonne formation liturgique des prêtres et des laïcs.
Le signe de la croix, quant à lui, est le geste de prière chrétien fondamental. Il exprime corporellement notre foi dans le Christ. C’est une profession de foi, d’espérance, un oui visible et public à celui qui, dans sa chair, a manifesté jusqu’à l’extrême l’amour de Dieu. C’est aussi un signe de passion et de résurrection, de salut et de la victoire de Jésus, de bénédiction des chrétiens. Elle a une dimension à la fois historique, cosmique et trinitaire.
En outre, Joseph Ratzinger réaffirme la place de l’agenouillement dans la liturgie malgré toutes les opinions négatrices à ce propos. L’agenouillement est l’expression de notre humilité devant le Christ. C’est aussi un acte de foi en signe d’adoration à Dieu. C’est un geste non seulement chrétien mais, véritablement christologique. Alors, une liturgie qui ne connaîtrait plus l’agenouillement serait intrinsèquement malade. Il faut pour cela réapprendre à nous agenouiller et réintroduire l’agenouillement partout où il a disparu.
La station debout par contre était et reste, pour les chrétiens, la position de prière durant le temps pascal, temps de la joie et de la victoire de Jésus-Christ. La position assise doit favoriser le recueillement et la détente du corps, pour que rien n’entrave notre écoute et notre compréhension. La liturgie doit être tournée vers Dieu et non pas vers les hommes. Il faut donc éviter de faire de la célébration eucharistique un lieu de spectacle, de pantomimes et de danses.
Joseph Ratzinger distingue d’une part le geste des bras ouverts ou levés vers le ciel et d’autre part le geste de mains jointes. Il voit dans le geste des bras ouvertes une expression de non violence. Un signe de paix et d’espérance qui nous ouvre à l’autre. Ce geste nous conduit au désir de connaitre le Dieu caché à travers la prière. Les chrétiens par la suite donneront une valeur christologique à ce geste pour signifier les bras du Crucifié dégageant la profondeur du geste dans la prière originelle. La jointure de nos mains, comme geste, symboliserait la mise de notre destin dans les mains du Seigneur.
En plus, Joseph Ratzinger souligne que la parole joue un rôle primordial dans la liturgie, car elle est présente tout au long de cette dernière. Face au mystère infini de Dieu dont notre langage ne peut exprimer la grandeur, on est appelé à faire silence. A l’évidence, le silence appartient à la liturgie. Ainsi, le silence se présente comme geste liturgique qui n’est pas une simple absence de discours, ni d’action, mais il se veut plein, substantiel et positif, dévoilant en effet le sens de la liturgie.
Joseph Ratzinger nous montre aussi que le vêtement liturgique nous rappelle la voie nouvelle que le baptême a ouverte et que l’Eucharistie parachève. Voie qui conduit le monde à venir et dont les méandres se dessinent déjà dans notre vie quotidienne au moyen des Sacrements. De surcroit, l’habit liturgique est donc à la fois l’essence et l’anticipation de ce nouveau vêtement, c’est-à-dire, le corps ressuscité de Jésus, notre demeure éternelle.
Ratzinger rappelle que la liturgie catholique est à la fois liturgie du Verbe incarné et cosmique. De ce fait, la matière des Sacrements serait présentée sous la forme des éléments naturels ou matériels qui composent notre cosmos. Pour lui, les éléments tels que le feu sacré de la Vigile pascale, le cierge et bien d’autres accessoires liturgiques ne sont que les symboles qui participent au déploiement de la liturgie et que leur présence dans celle-ci est considérée comme la matière des sacrements. Poursuivant sa pensée, il relève d’autres éléments qui sont susceptibles de jouer le rôle de matière des sacrements. Il s’agit de l’eau, l’huile d’olive, du pain de froment.
III-ELABORATION CRITIQUE
L’esprit de la liturgie de Joseph Ratzinger est riche en intérêt. Dans le débat œcuménique provoqué par la publication de la lettre encyclique de Jean-Paul II, Ecclesia De Eucharistia, Olivier Bauer, protestant, Professeur adjoint à la Faculté de théologie et de sciences des religions à l'Université de Lausanne, propose une lecture critique de l’ouvrage que le cardinal Joseph Ratzinger a consacrée à L’esprit de la liturgie. En théologien pratique, il montre comment le Président de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi conçoit la messe et démonte sa prétention à définir ainsi le véritable culte chrétien.
Dans cette étude critique d'Olivier Bauer : « Lettre ouverte à propos de l'esprit de la liturgie », ouvrage de celui qui est devenu notre pape Benoît XVI, le cardinal Ratzinger va répondre. Ses réponses ne sont pas sans rapport avec l'esprit du "Motu Proprio Summorum Pontificum".[8] Nonobstant les critiques faites par Olivier Bauer surtout sur l’orientation en direction de l’Orient du lieu de la prière, nous voulons ici souligner la pertinence de ce document pour la théologie, la pastorale, la liturgie et l’anthropologie.
1- Intérêt théologique
Le cardinal Ratzinger veut donner une signification théologique à tous les éléments qui entrent en compte dans la célébration liturgique. Il prend pour appui les données scripturales et historiques. En effet, toutes les actions liturgiques ont un fondement biblique et se sont développées au cours de l’histoire vétérotestamentaire et néotestamentaire et même dans l’histoire des religions mondaines. Il fait appel à l’Ancien Testament et au Nouveau Testament et à la sainte Tradition de l’Eglise, car la liturgie ne saurait se détacher de la sainte Tradition.
Le livre a aussi une grande portée christologique. Toute la liturgie doit être comprise en rapport avec le Christ. Ratzinger aborde les différents aspects de la christologie liturgique : disposition de l’autel, orientation de la célébration, place de la croix, gestes, participation des fidèles, langues, chants, rites, etc. A cette aune, il mesure aussi les déviations liturgiques, théoriques et pratiques, qui ont contribué à réduire la célébration des Mystères sacrés à une « auto-célébration » de l’assemblée liturgique. Ainsi, L’esprit de la liturgie est une somme de théologie liturgique pour corriger les deviations nées de la réforme liturgique catholique. En effet, la constitution conciliaire sur la liturgie Sacrosanctum Concilium, met au centre de la définition de la liturgie le Verbe fait chair et le Christ en son mystère pascal[9].
En outre, le livre a une portée trinitaire : la personne du Christ est au centre du culte chrétien. Mais ce culte se fait dans l’Esprit Saint et est orienté vers Dieu le Père. La liturgie devient ainsi la théologie célébrée comme le stipulait déjà le Concile Vatican II. C’est pourquoi Benoit XVI cherche à redonner les fondements théologiques à la divine liturgie. C’est dans ce sens que Mgr Claude Dageno, Evêque d’Angoulême dira « Benoit XVI plaide inlassablement pour que la liturgie n’apparaisse jamais comme une fabrication humaine, mais comme cet ensemble lié à la tradition vivante de l’Eglise et qui ouvre les hommes au mystère de Dieu et à sa révélation »[10].
Joseph Ratzinger analyse les conséquences de l’application de la reforme liturgique voulue par Vatican II en 1969. Sans jamais rejeter le bien fondé de cette reforme, il en critique cependant la traduction dans les faits à partir des années 70. Devenu pape en 2005, le 22 février 2006, Benoit XVI publiait l’exhortation post synodale sur l’Eucharistie et accorde une grande place à la question de la liturgie.
2- Intérêt pastoral et liturgique
Ce livre se présente comme une symphonie de la beauté de l’esprit de la liturgie qui doit être ce par quoi l’homme est transporté vers « un ailleurs », « vers Dieu ». Que la liturgie soit l’élément qui met l’homme en relation avec Dieu. Le livre nous révèle aussi l’importance du silence pour saisir et entrer dans l’esprit de la liturgie. Car si la liturgie nous fait entrer dans le mystère de Dieu qui dépasse toute parole, le silence devient l’attitude nécessaire pour vivre ce moment. Dans nos Eglises où ce sont souvent le bruit, le chant, les paroles qui rythment nos liturgies, ce rappel survient comme fondamental pour comprendre que dans toute œuvre humaine même liturgique, c’est Dieu qui est premier. Ainsi, L’esprit de la liturgie nous invite non pas à multiplier nos paroles et gestes, mais à « écouter et faire mémoire de ce que Dieu dit et réalise dans nos vies »[11].
Dans la liturgie, tout a un sens, une raison d’être. Rien n’est fait au hasard. C’est pourquoi il faut purifier la liturgie des choses inadéquates et remettre chaque chose à sa place, revaloriser ce que notre période postmoderne considère comme étant désuet, dépassé. Il y a pour cela un grand chantier à l’occurrence la formation des liturgistes et des agents pastoraux afin qu’ils entrent dans le mystère liturgique et soient en harmonie avec son esprit pour ne pas sombrer dans la crise liturgique. Pour Christophe Théobald en effet, « la crise contemporaine du rite en christianisme viendrait alors de la difficulté à négocier l’écart entre l’hétérotopie maximale et l’hétérotopie minimale, entre hiératisme et banalisation »[12]. C’est à ce danger que Joseph Ratzinger veut nous mettre en garde en nous invitant à entrer véritablement dans l’esprit de la liturgie.
Plusieurs années après la publication de son ouvrage, en effet, devenu pape, Benoît XVI, va publier en 2007 le motu propio Summorum Pontificum sur l’autorisation d’utiliser les livres liturgiques preconciliaires. Ainsi, il autorise de nouveau la célébration liturgique avec le missel de Pie V qui avait été interdit après la publication de celui de Paul VI. En dénonçant la montée du cléricalisme dans la liturgie, à cause de la mauvaise herméneutique de l’esprit du concile, il montre la continuité qu’il y a entre la liturgie préconciliaire et la liturgie postconciliaire. Mais il dénonce le fait qu’une mauvaise herméneutique du concile ait du prêtre ou de l’animateur liturgique « le véritable point de référence de la célébration liturgique. Tout se rapporte à lui. Il faut le regarder, suivre ses gestes, lui répondre. C’est sa personnalité qui porte toute l’action. Il est devenu comme un ‘‘one man show’’ « Dieu, est de plus en plus absent de la scène ». les dérives sont allées dans tous les sens. S’agissant par exemple de la musique dans l’Eglise, elle doit conserver son caractère sacré et non pas devenir une « musique commerciale » qui « n’est rien d’autre, finalement qu’un culte de la banalité »[13] et la « musique rock et ses dérivés » qui sont les vecteurs de passions élémentaires. Cette banalisation de la liturgie n’a pas seulement été l’apanage des Eglises occidentales. Les pays d’Afrique dans la recherche de l’inculturation des réalités liturgiques n’ont pas aussi été à l’abri. C’est pourquoi nous trouvons pertinent ce constat de l’abbé Antoine Fouda Essomba lors d’une conférence sur « la réception de Vatican II en Afrique quarante ans après » :
Avec le temps, la composition des chants liturgiques ne sera plus l’apanage des seuls séminaristes et clercs. Mêmes les fidèles laïcs vont commencer à composer et à constituer des chorales. C’est aussi à ce niveau que l’on constatera des dérapages. Le bruit parfois assourdissant des instruments tels que le balafon et le tam-tam, le goût de l’exhibition théâtrale et de l’improvisation feront perdre petit à petit au chant son caractère sacré et donneront plutôt un sentiment de vide spirituel. Il faut donc un retour à la source qu’est la Bible et une formation liturgique non seulement des pasteurs mais aussi des fidèles. Travail qui incombe aux commissions liturgiques diocésaines et nationales.[14]
Sacrosanctum Concilium considère que l’argument liturgique n’est pas la conclusion sur la nature du culte sur une clé juridiquement religieuse et sur la forme de son actualisation. Ce texte revient sur l’actualité de la réforme liturgique et sur sa richesse encore à explorer du concile Vatican II. Mais la liturgie doit être vue et vécue dans le contexte de la révélation dans l’histoire du salut, comme œuvre du salut continuée par l’Eglise[15]. Cette manière de voir du Vatican II fait de la liturgie une véritable tradition ou transmission du mystère du salut du Christ à travers un rite de façon toujours nouvelle et toujours adaptée à la succession des temps et des lieux.
Le concile donne la description finale de la liturgie. Elle est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel la sanctification de l’homme est signifiée par des signes sensibles et est réalisée d’une manière propre à chacun d’eux dans lequel le culte public et intégral est exercé par le corps mystique de Jésus-Christ c’est-à-dire par le chef et ses membres.
3- Intérêt anthropologique
L’esprit de la liturgie de Joseph Ratzinger permet à l’homme de s’interroger sur le sens de son existence en lien avec le culte rendu à Dieu. Pourquoi le culte est-il né ? Que visaient les êtres humains en l’instituant ? Et qu’est-ce que cela peut signifier aujourd’hui ? Une réflexion anthropologique s’avère encore nécessaire pour comprendre la nature sociale de la liturgie dans l’Eglise. C’est pourquoi M. D. Chenu considère alors la liturgie comme une série d’actions développées par des collectivités où chacun est acteur et non spectateur. La liturgie lui apparait nécessairement communautaire pour la raison qu’elle exprime, dans le corps mystique du Christ, la nature essentiellement sociale de l’homme[16]. A sa suite, Andrea Grillo pense qu’il faut retrouver aujourd’hui « l’interaction entre action de l’homme et action de Dieu, entre visibilité et invisibilité, entre extérieur et intérieur, entre culte et sanctification »[17], en acceptant un véritable « changement paradigmatique » pour maintenir la continuité de la foi. C’est dans ce sens que Antoine Essomba Fouda dira « le but de la reforme est donc de donner splendeur et grâce, jeunesse et beauté incisive, parfum à la prière publique de l’Eglise.»[18]
CONCLUSION
Au terme de ce travail, il était question pour nous de faire une recension du livre L’esprit de la liturgie publié en 2000 par le Cardinal Joseph Ratzinger. Notre travail nous a conduits à faire une présentation générale du livre qui est une reprise du titre du livre de Romano Guardini, parut en 1918. Après la présentation du contexte, nous avons fait le résumé du livre dans ces quatre parties : l’essence de la liturgie, le temps et l’espace dans la liturgie, art et liturgie et la forme de la liturgie. C’est seulement à la fin de la recension que nous avons abordé la partie critique où nous avons ressorti quelques intérêts que nous offre cette riche œuvre. Nous avons relevé les intérêts tant pour la théologie, la liturgie, la pastorale que pour l’anthropologie.
Plus qu’un objet de réflexion intellectuelle, la question du rapport entre foi et liturgie est au cœur de la pensée de Benoît XVI, selon l’antique adage : lex orandi, lex credendi, la loi de la prière est la loi de la foi, autrement dit, l’Église croit comme elle prie. L’Esprit de la liturgie présente la synthèse de sa pensée à propos de la liturgie. Ainsi, chef d’œuvre est une " somme " de théologies liturgiques. C'est un livre-programme qui nous met en garde contre les dérives d’une liturgie qui ne mettrait plus au centre la célébration du mystère divin comme le souhaitait la réforme liturgique du concile Vatican II. La liturgie doit conserver sa fidélité à la sainte Tradition et doit faire face à notre monde en perpétuelle mutation sans rompre avec l’esprit de la liturgie. Ne dit-on pas que l’Eglise est semper reformanda ?
BIBLIOGRAPHIE
RATZINGER Joseph, L’Esprit de la liturgie, ad solem, Genève, 2001.
CHENU M. D., « Anthropologie et liturgie », Unam Sanctam, 66, Paris, 1967, pp.159-177.
FOUDA ESSOMBA Antoine, « La réception de Sacrosanctum Concilium », conférences théologiques, 8, Nkolbisson, 2003, pp. 111-130.
GILLO Andrea, « La tradition liturgique dans le monde postmoderne. Un modèle interdisciplinaire de compréhension. » in Recherches de science religieuse, 101/1, Paris, 2013, pp.87-100
GRASSO Emilio, « Le ministère de la Parole et ministère de la Paroisse », cahier de réflexion, 10, 2012.
THEOBALD Christophe, « La liturgie après Vatican II : quelles fidélités créatrices ? », Recherches de science religieuse, 101/1, Paris, 2013.
VATICAN II, constitution sur la sainte liturgie Sacrosanctum Concilium, 1963.
http://eucharistiemisericor.free.fr
www.vatican.va/Biographie de Benoit XVI.
TABLE DE MATIERE
INTRODUCTION.. 1
I- AUTEUR ET CONTEXTE DE PUBLICATION.. 1
1- Auteur 1
2- contexte de publication. 2
II. STRUCTURE ET ARTICULATION DU LIVRE.. 3
II.1 Structure externe. 3
II.2 Structure interne. 3
1- Première partie : l’essence de la liturgie. 3
2- Deuxième partie : le temps et l’espace dans la liturgie. 4
3- Troisième partie: Art et liturgie. 4
4- Quatrième partie : la forme de la liturgie. 4
III-ELABORATION CRITIQUE.. 4
1- Intérêt théologique. 4
2- Intérêt pastoral et liturgique. 4
3- Intérêt anthropologique. 4
CONCLUSION.. 4
BIBLIOGRAPHIE.. 4
TABLE DE MATIERE.. 4
[1] Cf. Bibliographie de Benoit XVI sur Vatican.va
[2] Joseph Cardinal Ratzinger, L’Esprit de la liturgie, ad solem, Genève, 2001, p.9
[8] http://eucharistiemisericor.free.fr
[9] Sacrosanctum Concilium, n°5-6
[10] http://eucharistiemisericor.free.fr
[11] Emilio Grasso, « Le ministère de la Parole et ministère de la Paroisse », cahier de réflexion, 10, 2012
[12] Christophe Théobald, « La liturgie après Vatican II : quelles fidélités créatrices ? », Recherches de science religieuse, 101/1, Paris, 2013, p.5
[13] Joseph Ratzinger, L’esprit de la liturgie, p. 119
[14] Antoine Fouda Essomba, « La réception de Sacrosanctum Concilium », conférences théologiques, 8, Nkolbisson, 2003, p. 118
[15] Sacrosanctum concilium, n°6
[16] Cf. M. D. Chenu, « Anthropologie et liturgie », Unam Sanctam, n°66, Paris, 1967, pp.159-177
[17] Andrea Grillo, « La tradition liturgique dans le monde postmoderne. Un modèle interdisciplinaire de compréhension. » in Recherches de science religieuse, 101/1, Paris, 2013, p.88
[18] Antoine Essomba Fouda, « La réception de Sacrosanctum Concilium », conférences théologiques, 8, Nkolbisson, 2003, p.115