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6 janvier 2018 6 06 /01 /janvier /2018 23:03

Fête de la Sainte Famille B

La Sainte Famille est le nom donné à la famille formée par Jésus de Nazareth et ses parents, Marie et Joseph. Elle est citée en exemple par l’Eglise pour toutes les familles. « Les bergers vinrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph avec le nouveau-né couché dans une crèche ». La fête liturgique célébrant cette Sainte Famille de Nazareth fut instaurée par l’Eglise en 1893. Elle a lieu le dimanche qui suit le 25 décembre, entre la fête de Noël (25 décembre) et la solennité de Marie Mère de Dieu (1er janvier). A Noël, c’est le mystère d’un Dieu qui  se fait homme que l’on médite. Le dimanche qui suit immédiatement Noël, la liturgie invite à célébrer ce mystère dans sa réalité concrète et quasi quotidienne : Le Verbe se fait chair, il naît et vit dans une famille qui ressemble à toutes les autres. Et cette famille nous est donnée en exemple. Dieu peut venir habiter chez nous, au milieu de nous.

Les textes liturgiques proposées en ce jour sont extraits pour la première lecture du livre de la Genèse chapitre 15 verset 1 à 6 et chapitre 21, verset 1 à 3. Le psaume est le ps 104, la deuxième lecture est extraite de la lettre aux hébreux chapitre 11, verset 8 à 19 et l’Evangile nous provient de Luc chapitre 2 versets 22 à 40. Ce dimanche de la fête de la Sainte Famille nous garde dans l’esprit de Noël. C’est toujours le mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu qui est devant nos yeux. Les textes des lectures et de l’Évangile de ce jour mettent en scène des personnes qui ont en commun une foi à toute épreuve dans la Parole de Dieu. Abraham et Sara dans la première et la seconde lecture sont enracinés dans une attente ouverte dont ils ne connaissent pas les contours de réalisation. Siméon et Anne, dans l’évangile touchent de leurs mains le salut de Dieu dans l’enfant que Marie et Joseph portent au temple.

Dans la première lecture, la question de la progéniture préoccupe Abraham qui, dans sa vieillesse n’a pas encore une descendance pour le remplacer. Mais Dieu éternellement fidèle comble son attente en lui donnant un Fils. Abraham et Sara après des épreuves sont consolés par la venue dans leur vieillesse d’Isaac, fils de la promesse qui fera désormais leur joie. Avec lui, débute la longue descendance des fils de l’Alliance, dont Jésus sera l’aboutissement et le sommet.

Dans un contexte où la progéniture est un signe concret de bénédiction, ne pas avoir d’enfant ou être stérile est considéré comme un abandon de Dieu ou une malédiction. Pourtant, par la foi, notre espérance doit être de toujours. Désormais, Abraham sera le père d’une lignée sans fin des enfants dans la foi. Confirmant ainsi la bénédiction promise par Dieu d’une génération aussi nombreuse que les Etoiles dans le ciel. Il ouvre ainsi la famille des enfants de Dieu grâce à son obéissance dans la foi.

La foi d’Abraham, digne d’éloge trouve échos également dans la deuxième lecture. La lettre aux hébreux nous présente Abraham comme notre père et modèle dans la foi. Grâce à sa foi, il a pris des chemins inconnus pour se mettre à la suite de Dieu sans savoir où il allait. Malgré les nuits de la foi, des longues attentes de la promesse, il été confiant en Dieu qui lui donnera une descendance. C’est par cette même foi qu’il va remporter l’épreuve du sacrifice de son fils Isaac. Et la récompense de cette vie totalement donnée à Dieu en toute confiance lui vaudra une bénédiction éternelle.

L’Evangile de ce jour nous offre de contempler la Sainte famille de Nazareth au temple. Cette famille qui ne se veut pas extraordinaire dans son vécu se rend au temple pour présenter le petit enfant Jésus à Dieu tel que prescrit par la loi. Ils ne se dérobent pas des prescriptions religieuses. En toute simplicité et dans leur pauvreté manifestée par l’offrande d’un couple de tourterelles, offrande réservée aux pauvres, Marie et Joseph offrent à Dieu ce qu’ils ont de meilleur et de précieux : Jésus petit enfant. Jésus est donc consacré en plénitude au Seigneur dès sa naissance et toute sa vie durant sera l’expression de cette consécration. Conduis par l’Esprit Saint, le vieux Siméon et la prophétesse Anne, prophétisent et rendent grâce à Dieu pour cet enfant lumière des nations, qui sera la cause de la chute et du relèvement de beaucoup en Israël, signe de division et gloire du peuple. 

 La célébration de la Sainte Famille a toute sa pertinence en ce monde qui connait de nombreuses crises familiales. De nombreuses familles sont désunies. On assiste à un nombre de plus en plus croissant des cas de divorces, au phénomène des familles monoparentales. L’éducation familiale est aujourd’hui hypothéquée par de nombreuses théories qui mettent en mal le bien-être familial. Nos familles ont plus que jamais besoin de s’inspirer de la Sainte Famille unie dans la foi, dans la fidélité à Dieu, dans la soumission à la volonté de Dieu et dans l’amour. Ensemble Abraham et Sara, Joseph et Marie dans la foi se rendent disponibles à l’accueil de la vie. Siméon et Anne ne peuvent que rendent témoignage des merveilles de Dieu qui fait don d’Isaac et Jésus. 

Jésus, bien qu’étant fils de Dieu ne conteste pas l’ordre établit. Il suit les lois humaines. Il est docile à ses parents. Au cœur de leur famille, ils accordent la priorité à Dieu même lorsque surviennent des épreuves. Le refus de la priorité à Dieu engendre aujourd’hui dans nos familles de nombreux conflits et tensions entre les membres. Nous ne savons plus faire confiance au Seigneur devant les situations impossibles et incompréhensibles, nous ne savons plus également être ensemble comme étant fils et filles d’un même Père. Pourtant notre unité véritable se réalise en Dieu. Tournons-nous donc vers le Seigneur pour lui présenter nos familles qui ont plus que besoin de lui aujourd’hui.

Seigneur nous te présentons nos différentes familles, à l’exemple d’Abraham et Sara, de la sainte famille de Jésus, Marie et Joseph, accorde-nous d’être unis, fidèle à ta volonté, docile entre nous et confiant en toute chose. Donne-nous de savoir nous tourner vers toi afin d’accueillir ta volonté dans nos vies. Ainsi nous aurons la joie d’être uni à toi le vivant qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen 

 Père Bernard Dourwe, Rcj

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