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30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 18:59
  1. Quelle foi chrétienne pour le jeune d’aujourd’hui ? Faut-il croire encore ou ne plus le faire au regard des contradictions observées dans le monde chrétien ?
  2. Dans quelle mesure les jeunes ont-ils intérêt à choisir le Christ dans un monde où s’estompent les valeurs humaines ?
  3. Comment renforcer la foi des jeunes dans un monde où tout va à l’excès ?

 

  1. Quelle foi chrétienne pour le jeune d’aujourd’hui ? Faut-il croire encore ou ne plus le faire au regard des contradictions observées dans le monde chrétien ?

Introduction

Il est indéniable de constater avec émerveillement et à même temps avec regret que nous sommes dans un monde en plein mouvement et mutation. Depuis ces dernières décennies, nous sommes marqués par le vent de la mondialisation ou de la globalisation qui se veut un processus de brassage culturel et de civilisation. Le monde est devenu par-là un village planétaire. La communication entre les hommes est devenue facile. Mais l’une des conséquences immédiates du rencontre avec la civilisation de l’autre est la perte d’une partie de mon identité culturelle. L’Afrique, le Cameroun et précisément notre Jeunesse n’ont été et ne sauraient aujourd’hui encore éviter cette rencontre avec la culturelle de l’autre, créant un choc culturel, un équilibrisme ou une aliénation ou encore une acculturation. Notre foi aujourd’hui se retrouve entrainer dans ce grand ensemble appelé mondialisation avec tous ses corollaires. Comment faire pour maintenir notre foi allumée ? Comment être sel et lumière dans ce monde ténébreux ? Vaut-il la peine de croire aujourd’hui vu que les chrétiens vivent dans les ténèbres ?

  1. Bref aperçu de notre monde actuel

Notre monde connait des bouleversants changements : la crise de valeur est sans cesse croissante, le mal est devenu bien et le bien devient de plus en plus mal. Sur le plan économique, les jeunes à la recherche du travail se retrouvent buter à de nombreuses difficultés : chaumage, paupérisation, délinquance juvénile. On note une pratique de nombreux fléaux sociaux (alcoolisme, tabagisme, dépravation des mœurs). Au niveau religieux nous avons la perte du sacré : Dieu est évacué de la religion, de la société au profit du syncrétisme religieux, l’émergence des cercles ésotériques, les sectes qui proposent la culture du moindre effort voire même la culture de la mort (promotion de l’avortement par exemple, l’utilisation des contraceptifs contre les MST, le mariage pour tous, l’homosexualité).

On assiste à une crise sociale et parentale sans pareille, de nombreuses familles monoparentales, la perte de la crainte de Dieu, la surconsommation des nouvelles techniques de l’information et de la communication. Les jeunes passent les longueurs de journée connectés sur les différents réseaux sociaux ( Facebook, Whatsapp, Imo, Twitter, Badoo, Twoo, Messenger, etc.). C’est le règne de l’individualisme, du relativisme, l’indifférentisme, du chacun pour soi, de l’oisiveté, du fainéantisme. L’autre n’est plus une fin en soi mais un instrument, un objet pour atteindre mes objectifs. Devant cet état de lieu qui semble catastrophique, y a-t-il encore des raisons de croire  surtout lorsque nous chrétiens sommes les acteurs de cette catastrophe apocalyptique?

  1. Les raisons de croire

La foi est adhésion à la révélation de Dieu qui veut se faire connaitre à nous pour nous manifester son amour. Elle est notre réponse positive à notre rencontre avec Dieu. La foi peut être aussi définie comme l’acte d’abandon à Dieu en toute confiance. Elle nous permet d’accéder à des réalités qu’on ne voit pas (Hb 11, 1). Elle est la lumière intérieure qui nous éclaire, qui nous montre la route à suivre. Jésus la présente comme la lampe placée non pas sous le boisseau mais plutôt au-dessus de la ville (Lc 11, 33), la petite graine de moutarde qui doit sans cesse croitre (Mt 13, 31-32). Son rôle est de nous conduire vers le Seigneur et vers les hommes. Comme lumière, elle nous permet de vivre en enfant de lumière au sein de ce monde de ténèbres. Comme sel de la terre (Mt 5,13-16), elle nous permet de donner le goût à notre humanité.

Mais malheureusement notre vie s’est éloignée de notre idéal chrétien.  Plusieurs parmi nous après la réception de leurs sacrements d’initiation chrétienne ont déserté l’Eglise pour se retrouver soit au quartier ou dans les sectes et ou églises dites réveillées. Nombreux qui sont présents dans la vie de l’Eglise mènent une vie non conforme aux exigences de l’Evangile. Dans nos églises, communautés et associations, nous assistons à des luttes incessantes pour des questions de leadership, honneurs, pouvoir, avoir, argent. Chacun veut se tailler sa part de morceau de gâteau. Etre témoin du Christ est devenu le dernier de nos soucis. Ce qui nous intéresse, c’est la chasse de nos intérêts égoïstes, créant scandales ici et là. C’est pourquoi c’est avec droit que les personnes qui nous regardent de l’extérieur se demandent bien s’il vaut vraiment la peine de croire ?

Comment croire en un Dieu amour, prêcher cet amour si nous sommes incapables de nous aimer comme des frères et sœurs ?  Comment annoncer le pardon en étant incapable de pardonner? Comment suivre un Christ humble et simple en étant pleins d’orgueil, de cupidité, de convoitise ? Comment expliquer au monde que nous sommes chrétiens engagés, en créant des divisions par-ci par-là, en côtoyant les marabouts, charlatans, occultistes, spiritistes ? Quelle foi pour notre monde d’aujourd’hui ? Quelle foi pour notre Jeunesse qui est marquée par les regroupements d’ordres ethniques ou de distinction de classe sociale et les camaraderies.

Oui effectivement nous devons nous interroger non pas sur notre foi mais plutôt sur la qualité de notre témoignage de foi ou de vie au sein de notre communauté paroissiale, de nos différentes associations et confréries et surtout dans les différents milieux de vie (à la maison, en classe, au lieu du service, du sport, au marché, etc.).

S’il est vrai qu’on ne met pas la lampe sous le boisseau, il est aussi vrai que notre vie de foi ne doit pas être cachée. Le monde a en effet le regard sur nous. Tous nos actes, nos paroles ne passent pas inaperçus. Nos détracteurs aiment surtout nous voir dans les situations de péchés pour profiter pour critiquer toute notre Eglise, notre communauté et nous-mêmes.

Notre foi n’est pas théorique. Il faut la vivre. Nous devons la pratiquer en étant sel et lumière. En effet, notre monde abandonné à lui-même a besoin de chacun de nous pour redonner sens à l’existence. De nombreux hommes et femmes sont perdus. Ils ne savent plus à quels saints se vouer. Nous devons donc leur montrer par notre vie, par notre façon d’être, de faire, d’agir de parler et de penser que Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie ( Jn 14, 6).

Père Bernard DOURWE, Rcj

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