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23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 10:24

 

1ere lecture : Ac 5, 12-16 ; Ps 117 ; 2eme lecture : Ap 1, 9-19 ;  Evangile : Jn 20, 19-31

Nous célébrons le deuxième dimanche de Pâque C. Ce dimanche encore appelé dimanche de la miséricorde divine marque la fin de l’octave de Pâque.  Cette fête de la Divine miséricorde a été instituée par le Pape Jean-Paul II à l'occasion de la canonisation de Sœur Faustine. Il nous offre de contempler l’amour de Dieu miséricordieux qui vient à notre rencontre pour nous manifester sa compassion, sa tendresse et son amour infini. Il se fait proche de nous pour nous attirer à lui.

La foi est d’abord une grâce, un don de Dieu à accueillir au fond du cœur plus qu’une affaire de signes à voir ou de preuves à toucher. En ce deuxième dimanche de Pâques, la parole de Dieu se fait Béatitude : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! »  (Evangile).

Heureux ceux qui adhèrent au Seigneur en se laissant transformer par le témoignage des Apôtres (1ère lecture) ; telle est la véritable guérison, la merveille de l’amour qui donne vie (psaume), car celui qui s’est relevé du tombeau est bien le Vivant (2ème lecture) qui, par son Esprit, nous partage sa vie. En ce dimanche de la Miséricorde, laissons-nous modeler par la grâce de l’amour.

Dans la première lecture, en quelques traits, saint Luc brosse le portrait de la première Eglise, modèle de toute communauté chrétienne. C'est à une communauté unie que Dieu donne ses trésors. Ce récit nous rappelle aujourd'hui encore l'importance de l'unité pour la crédibilité même de l'Eglise.

Pour Saint Jean dans l’Apocalypse, avoir les clefs d'une maison, c'est pouvoir agir en propriétaire. Or, quelqu'un s'est emparé des clefs du domaine de la mort. Voilà ce que rappelle le visionnaire chrétien à ses frères qui perdent espoir.

Saint Jean, dans l’Evangile, nous livre deux récits des apparitions de Jésus. Alors que les portes sont verrouillées, le Christ ressuscité apparait à ses disciples le premier jour de la Semaine. Il les trouve apeurés, effrayés. Rappelons-nous : quelques jours plus tôt, Judas l’a trahi ; Pierre l’a renié. Tous l’ont abandonné. Et maintenant, ils se cachent, ils s’enferment ; En effet, ils ont peur d’être recherchés par ceux qui ont condamné leur Maître. Voilà que Jésus ressuscité les rejoint. Il aurait pu leur faire des reproches. Or c’est la paix qu’il leur apporte. Cette paix c’est le pardon, c’est la réconciliation. Avec Jésus ressuscité, le mal ne peut avoir le dernier mot. C’est la miséricorde qui triomphe. Voilà une bonne nouvelle très importante pour nous : quand nous nous sommes détournés du Seigneur, il est toujours là ; il ne cesse de nous  rejoindre pour nous apporter sa paix. En ces temps de Pâque le Christ nous rejoint pour nous libérer de cette peur. Il invite ses apôtres à sortir et à partir en mission : "Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." Nous sommes envoyés témoigner au monde l’amour miséricordieux de Dieu qui est mort et ressuscité pour nous donner la vie en Jésus.

Thomas n’étant présent, va bénéficier de la deuxième apparition de Jésus huit jours après. Il tient à voir et à toucher les marques de la crucifixion avant de croire. Le Christ miséricordieux va exaucer sa prière en lui accordant la grâce de toucher les marques de clous et la blessure de son côté tout en l’invitant à sortir de son incrédulité pour faire un pas dans la foi. Thomas va  reconnaître en lui Son Seigneur et Son Dieu. La rencontre et la parole de Jésus vont provoquer la profession de foi de l’incrédule. Jésus lui a fait miséricorde pour son incrédulité.

Nous aussi, nous nous reconnaissons dans ce disciple qui cherche des preuves. Mais le Seigneur nous redit les mêmes paroles : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Nous voici invités à entrer dans le mystère, là où l’invisible se fait souvent plus réel que le visible, là où le désenchantement peut faire place à l’émerveillement, là même où le doute s’est ouvert à la confiance. Nous sommes souvent des Thomas : absent de la communauté, incrédules, cherchant à limiter notre foi et la vérité à ce qui nous semble sensible, physique, matériel et perceptible. Nous cherchons des preuves pour ne pas apparaître comme des naïfs mais nous passons alors à côté des signes et des témoignages qui font appel à notre libre adhésion avec une lucidité nouvelle et une compréhension plus profonde encore de la réalité et des événements. Or, la foi  nous conduit à croire bien au-delà du sensationnel.

Le Christ ressuscité a les marques de sa blessure. Il continue à souffrir pour répandre sa miséricorde sur toute l’humanité. Il porte en lui les blessures, les souffrances, les misères de ce monde. Il nous appelle à reconnaitre les signes de sa présence auprès de tous ceux qui souffrent et connaissent des difficultés. Croire en lui, c’est s’unir à toutes les formes de souffrances de ce monde. S’unir  à lui pour les combattre et les éradiquer à travers une vie totalement dédiée pour le salut de tous. 

Dieu de miséricorde infinie, tu ranimes la foi de ton peuple par les célébrations des sacrements pascales ; augmente en nous ta grâce pour que nous comprenions toujours mieux quel baptême nous a purifié, quel esprit nous a fait renaitre ; et quel sang nous a racheté. Par  Jésus.

Père Bernard Dourwe, Rcj.

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