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10 novembre 2022 4 10 /11 /novembre /2022 08:51

Malachie 3, 19-20 ; Psaume 97 ; 2 Thessaloniciens 3, 7-12 ; Luc 21, 5-19

Approchant de la fin de l’année liturgique, le lectionnaire évoque la fin des temps, une manière de raviver notre vigilance et notre foi puisqu’à chaque messe nous proclamons que nous attendons le retour du Seigneur… Le prophète Malachie annonce le jour du Seigneur (1ère lecture). C’est sûr, le Seigneur va venir, « pour gouverner le monde avec justice » (psaume). Mais nous n’avons rien à craindre, nous dit Jésus (évangile). Notre persévérance dans la foi et la fidélité au Christ nous obtiendra la vie. En attendant, ne restons pas les bras croisés ! Saint Paul nous rappelle la nécessité de demeurer actifs, et d’annoncer l’Evangile.

Le prophète Malachie annonce la venue du Seigneur et la rigueur du jugement. Les arrogants, les impies seront exterminés, "consumés" et les justes guéris, consolés. L’histoire du peuple des croyants est ponctuée de « visites de Dieu », parfois repérées après coup, à la réflexion. Mais une certitude nous habite : jamais Dieu ne déserte cette histoire.

Les premiers chrétiens imaginaient le retour du Seigneur tout proche et s'interrogeaient donc sur l'utilité du travail. Paul leur recommande de travailler en attendant ce jour dont personne ne connaît la date. Il proscrit l'oisiveté. Parmi les premiers chrétiens, certains semblent avoir préféré l’oisiveté. Peut-être parce qu’ils avaient mal compris la promesse d’une fin du monde proche : à quoi bon bâtir un monde qui allait disparaître ? L’apôtre Paul leur rappelle la malhonnêteté de manger un pain que d’autres ont peiné à leur procurer. Le travail est un aspect essentiel de la solidarité humaine. C’est le travail qui permet aux humains de se tenir debout devant leurs concitoyens, pour lesquels ils exercent un service utile. Et c'est par le travail de tous que grandit l'univers devant Dieu.

Les enseignements du Christ, avant la passion, tournent notre attention vers la résurrection et la parousie, en nous éveillant à l'espérance. Jésus interpelle les disciples et attire leur attention sur la nécessité d’être vigilants et de toujours chercher à progresser : face aux dangers d’affadissement qui menacent notre foi, face aux bruits assourdissants de notre monde moderne qui tente de la relayer au second plan, face à la mollesse de notre vie spirituelle, notre foi risque en effet de chanceler, de dépérir, de disparaître même à notre insu… Il faut tenir bon, nous dit Jésus. La vie se gagne sur les forces d’inertie, sur les forces du mal : la vie est victoire et c’est pourquoi elle est joie. Ne nous étonnons donc pas de ressentir des forces contraires, des résistances… Ne soyons pas surpris des incompréhensions, voire des jugements blessants : il nous faut les surmonter, et ainsi persévérer. Au cœur de ces efforts de résistance, de persévérance, Jésus est avec nous : demandons-lui son Esprit, son langage, sa force.

C’est dans nos pires moments, lorsque la peur nous submerge et risque de nous paralyser, que nous est donnée une parole d’espoir : la foi en Jésus-Christ, en celui qui est la Vie éternelle et qui viendra pour nous sauver. Aucune construction aussi gigantesque et solide soit-elle, aucune institution ne peut nous protéger et nous garantir le salut. Au milieu des souffrances et persécutions, sa venue prochaine, son Avent proche est l’événement qui nous sauvera.

Nous voici donc conviés, nous qui nous sommes exposés aujourd’hui à la parole de Dieu, à réveiller notre foi. Qu’elle nous apprenne à discerner l’essentiel de l’accessoire, le permanent de l’éphémère - comme les premiers juifs convertis qui devaient renoncer au Temple de pierres (auparavant Jésus les avait rendu attentifs à une pauvre veuve qui donnant deux piécettes dans le Temple était, elle, grande aux yeux de Dieu !). Nous voici conviés à réveiller notre espérance : qu’elle nous dégage des faux soucis et qu’elle nous rende forts pour témoigner. Nous voici conviés à tenir ferme dans l’amour ! L’amour, la seule vraie valeur qui donne vie !

Seigneur Dieu, de jour en jour, tu nous prépares au retour de ton Fils. Dans les bouleversements du monde, accorde nous de croire à ton dessein d'amour, toi le Dieu fidèle, qui veut nous partager sa joie dans les siècles des siècles.

Père Bernard Dourwe, Rcj.

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