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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 20:06

LE  CHRIST L’UNIQUE NECESSAIRE

 

Préliminaire

Tout homme à un certain âge de la vie s’interroge sur le sens de sa vie. Que faire? Qui choisir ? Qui aimer ? Quel sens donner à ma vie ? Nous aspirons tous à être quelqu’un d’important dans la vie, avoir une garantie. Mais la réalité que nous constatons dans notre monde nous amène à nous retrouver dans une croisée de chemin à telle point qu’on ne sait plus à quel saint se vouer. Aujourd’hui encore le Christ se veut être la réponse à toutes nos questions. Il s’offre à nous comme l’unique nécessaire. Ainsi suivre le Christ c’est entreprendre un chemin nouveau pour la vie en abondance. C’est se mettre à l’écoute attentive et méditative de sa parole. C’est se laisser transformer par Dieu. Mais comment se présente-t-il au juste à nous ? Qu’attend-il de nous ? Comment nous laisser édifier par les hommes et femmes qui un jour ont accepté de tout laisser pour des chemins inconnus ? Avant de répondre à ces interrogations, laissons-nous entrainer à la découverte de l’unique nécessaire. Comme l’a fait Marie la sœur de Marthe à travers ce passage de Luc 10, 42 qui sera la lumière éclairant notre réflexion.

Découverte de la personne de Jésus Christ

La personne du Christ est unique : Dieu et homme ; il est l’unique médiateur entre Dieu et les hommes, l’unique voie d’accès à Dieu pour les hommes.

·          «  quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la loi, afin de racheter les sujets de la loi, afin de nous conférer l’adoption filiale. » Gal 4, 4-5

·         « Tout fut par lui et sans lui  rien ne fut… Il était dans le monde et le monde fut par lui et le monde ne l’a pas connu. » Jn 1, 3.10

·         Jésus est le «  Fils de David » Mt 1 ,1 : il est le Messie annoncé ; il est le « fils d’Abraham » il est celui qui réalise la promesse faite au Patriarche. C’est ce que chante la Vierge à la fin du Magnificat : «  le Tout-Puissant… a porté secours a Israël son serviteur, se souvenant de sa miséricorde, - ainsi qu’il l’avait promis à nos pères, - en faveur d’Abraham, et de sa descendance à jamais » Lc 1, 54-55

·         Je suis l’Alpha et l’Omega, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin » Ap. 22 ,13 . le mystère du salut trouve en lui son sens, comme l’indique Saint Paul aux chrétiens d’Ephèse. Eph 1 ; 3-10 ……………………………..

·         Jésus dont le nom signifie « Yahweh sauve » Mt 1 , 21 est le sauveur du monde. Il ne vient pas seulement pour le peuple d’Israël, mais pour tous les hommes.

·         Jésus n’affirme pas seulement qu’il est le Messie, il se présente, par son action et ses paroles, en qualité de Fils de Dieu : il révèle à ses disciples et interlocuteurs juifs qu’Il est, Lui-même Dieu ( Jn 10, 30 ; 14,11) et meurt pour s’être déclaré Fils de Dieu. Nous avons une loi et d’après cette loi il doit mourir : il s’est fait le Fils de Dieu (Jn 19 ; 7)

Saint Jean, résument sur ce point le message de Jésus et la foi de l’Eglise primitive, s’écrira :

« Au commencement le Verbe était  et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu...et le Verbe s’est fait chair…Nul n’a jamais vu Dieu : le Fils unique, qui est dans le sein du Père, Lui, l’a fait connaître » Jn 1, 1, 14, 18.

Le christ vit la pauvreté ; la souffrance et l’abandon dans l’acceptation continue de la volonté de son Père et l’amour des hommes, jusqu’au sacrifice suprême : de Riche il s’est fait pauvre pour vous, afin de vous enrichir par sa pauvreté. 2 cor 8,9. Il est le pauvre dont le sacrifice procure le salut et à la suite duquel il faut se faire pauvre pour entrer dans le Royaume.

O Christ, tu nous es nécessaire !

Ô Christ, notre unique médiateur, tu nous es nécessaire pour entrer en communion avec Dieu le Père ; pour devenir avec toi, qui es son Fils unique et notre Seigneur, ses enfants adoptifs ; pour être régénérés dans l'Esprit Saint.

Tu nous es nécessaire, ô seul vrai Maître des vérités cachées et indispensables de la vie, pour connaître notre destin, la voie pour y parvenir.

Tu nous es nécessaire, ô notre Rédempteur, pour découvrir notre misère et pour la guérir ; pour avoir le sens du bien et du mal et l'espoir de la sainteté ; pour déplorer nos péchés et pour en obtenir le pardon.

Tu nous es nécessaire, ô frère aîné du genre humain, pour trouver les vraies raisons de la fraternité entre les hommes, les fondements de la justice, les trésors de la charité, le bien suprême de la paix.

Tu nous es nécessaire, ô Toi qui supportes nos douleurs, pour connaître le sens de la souffrance et pour lui donner une valeur d'expiation et de rédemption.

Tu nous es nécessaire, ô vainqueur de la mort, pour nous libérer du désespoir et de la négation et pour avoir des certitudes qui ne trahissent pas pour l'éternité.

Tu nous es nécessaire, ô Christ, ô Seigneur, ô Dieu-avec-nous, pour apprendre l'amour vrai et pour marcher dans la joie et dans la force de ta charité, le long du chemin de notre vie fatigante, jusqu'à la rencontre finale avec toi aimé, avec toi attendu, avec toi béni dans les siècles.


Ainsi soit-il[1].

Interprétation de Luc  10, 38-42

Cette page d'évangile pourrait être interprétée, et elle l'a été souvent, comme s'il y avait des métiers et des activités nobles et d'autres moins nobles, voire serviles. Comme si certains avaient en partage de pouvoir se consacrer à la contemplation, à la méditation, à la prière et à l'étude, tandis que d'autres devraient s'occuper du service et des choses matérielles.

On a souvent vu aussi dans cet évangile, une opposition générale entre l'action et la contemplation, et une affirmation de la supériorité de la contemplation sur l'action. Je crois pourtant qu'il ne s'agit pas exactement de cela dans cet évangile. Tout d'abord, le Christ ne reproche absolument pas à Marthe de s'occuper du service. Il n'est certainement pas dans la pensée du Seigneur de reprocher à Marthe son hospitalité, et les inévitables occupations que celle-ci entraîne. Aussi bien, ce n'est pas cela que Jésus lui reproche. Et Jésus ne dit pas qu'il faudrait uniquement s'asseoir à ses pieds pour le regarder et l'écouter, et que ce repos, cette contemplation ce loisir serait la seule chose importante, la seule chose qui en vaille la peine.

Jésus reproche, en réalité deux choses, à Marthe. Il lui reproche d'abord, de reprocher à sa sœur Marie son attitude, sa fascination devant le Christ Seigneur, de lui reprocher cette illumination, cet éblouissement de son cœur qui la tient comme prosternée aux pieds du Christ. C'est ce reproche de Marthe qui est une erreur, une faute. Non pas que Marthe a tort de servir. Marthe a tort de reprocher à sa sœur d'avoir découvert, dans le visage du Christ, son unique nécessaire.

La deuxième chose que le Christ reproche à Marthe, c'est de s'inquiéter et de s'agiter, donc de multiplier, en quelque sorte, les soucis du service parce que, elle le fait, non pas à partir de la source véritable de cette action et de ce service, mais elle le fait comme si ce service dépendait d'elle seule et comme si c'était seulement son inquiétude, son agitation et son labeur qui devraient lui permettre de réaliser la tâche certes totalement indispensable d'accueillir, de recevoir chez elle le Seigneur qui vient la visiter.

Jésus veut dire à Marthe que, pour tout le monde, il y a une seule chose qui est absolument nécessaire, et cette chose n'est pas une chose, c'est Quelqu'un, c'est Lui-même. L'unique nécessaire c'est Jésus-Christ. Et il faut, quelle que soit la vie que nous devons mener, que cette vie soit remplie, débordante d'activité, de service, que ce soient des activités domestiques, des activités professionnelles, ou bien au contraire que cette vie soit davantage tournée vers l'étude, vers la contemplation, peut-être vers la prière. De toute manière, quoi qu'il en soit, une seule chose est nécessaire, ou plus exactement un seul être est nécessaire : le Christ Jésus. Ce n'est qu'à partir du Christ Jésus, du Christ Jésus rencontré personnellement, pour qui on a pris le temps de le regarder, de s'approcher de Lui, de se laisser émerveiller par Lui, c'est seulement à partir du Christ ainsi rencontré, que toute activité, quelle qu'elle soit, peut prendre son sens, son rythme et sa vérité. Toute activité de travail domestique ou professionnel peut être transformée illuminée de l'intérieur et vraiment complètement modifiée par cette priorité de la présence du Christ dans notre vie.

Priorité de la présence du Christ qui n'exige pas que nous cessions nos activités, que nous les mettions entre parenthèses, que nous cherchions une vie de loisir et d'oisiveté, mais priorité donnée au Christ qui apporte avec elle la source réelle d'efficacité de notre action. Car, notre action, quelle qu'elle soit, n'est pas efficace seulement par les talents que nous y déployons, par le souci que nous y mettons, et certes tout cela est nécessaire, mais la seule chose vraiment nécessaire, la seule chose vraiment indispensable c'est d'enraciner cette activité dans la présence du Christ en nous, et au cœur même de cette activité, la plus matérielle soit-elle.

Si le Christ est avec nous, réellement présent, continuellement présent, alors s'établit en nous une signification nouvelle de toutes choses. Nous ne nous agitons pas simplement pour réussir telle ou telle œuvre, telle ou telle opération mais nous la faisons pour le Seigneur, avec Lui, à partir de Lui. Et par conséquent non plus dans l'inquiétude dans l'agitation, dans la dispersion, mais dans la paix, dans le calme et la certitude et surtout dans l'amour. De la même façon que seul l'amour peut donner un sens, une valeur aux activités quotidiennes, les plus humbles, les plus matérielles, les plus concrètes, seul l'amour aussi peut donner un sens à l'immobilité, à la prière et à la contemplation de Marie. Que serait une prière, que serait un temps de répit, que serait un temps de pèlerinage, de contemplation si ce n'était pas, d'abord, et uniquement, l'amour du Christ, la présence du Christ au cœur de notre cœur ? Et ceci n'exige pas que le reste de nos activités soit mis entre parenthèses, soit interrompu, que nous nous consacrions entièrement, physiquement à l'immobilité. C'est notre cœur qui doit être immobile. Non pas immobile parce que nous ne faisons rien, mais immobile parce que nous sommes fixés dans le cœur du Seigneur, que nous sommes véritablement proche de Lui et que son amour se communique de son cœur à notre cœur et que Lui seul peut effectivement donner sens et paix à toute notre vie.

Alors, quelles que soient nos obligations, quel que soit notre style de vie, quelle que soit la manière dont nous devons nous conduire que nous ayons à accueillir du monde chez nous, ou au contraire que nous jouissions, par chance, par privilège de certains loisirs pour nous cultiver, ou vaquer à la contemplation, quoi qu'il en soit, une seule chose est nécessaire : c'est que l'amour du Christ se répande en notre cœur parce que notre cœur est présent au cœur même du Christ qui se rend présent à nous en venant nous visiter.

Que nous soyons Marthe ou Marie, sachons découvrir cet unique nécessaire, sachons mettre le Christ au centre de notre vie.

Nous allons considérer la question d’avoir ‘la chose’ nécessaire en nous tournant vers une autre partie de l’enseignement du Christ. Quelques chapitres plus loin en Luc, Luc 18.22, nous trouvons un individu à qui il manquait aussi ‘une chose’ essentielle. Il s’agit du jeune homme riche. Celui-ci accourut vers Jésus pour lui poser une importante question au v. 18. Bon maître, que dois–je faire pour hériter la vie éternelle? Jésus lui rappela alors quelques-uns des dix commandements. ‘Je les connais,’  répondit le jeune homme, ‘et à ma connaissance, je les ai tous observés depuis ma jeunesse.’

Remarquez maintenant la réponse de Jésus au v. 22.

Luc 18.22. Jésus, ayant entendu cela, lui dit : Il te manque encore une chose : vends tout ce que tu as, distribue–le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens, et suis–moi.

‘Il y a encore une chose qui te manque.’ Pourtant, cet homme semblait avoir tout dans la vie. Il avait de l’argent. Il était pieux. Il a su observer tous les commandements. Il avait tout, sauf ‘la chose’ la plus importante. Bien malheureux est celui qui a toute sorte de choses mais qui ne possède pas celle qui compte le plus. L’homme qui a la seule chose nécessaire est vraiment riche, spirituellement riche – même s’il n’a que cette chose et rien d’autre.

‘Il te manque encore une chose, la seule qui soit vraiment nécessaire.’ Quelle est cette chose? Vends tout ce que tu as, distribue–le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens, et suis–moi. ‘La chose qui te manque c’est de Me suivre en renonçant à tout ce que tu possèdes.’

Évidemment la vie éternelle ne s’obtient pas par la simple liquidation de ses biens terrestres. Dans ce cas particulier, elle a été demandée car Jésus savait que l’attachement de ce jeune homme à ses avoirs l’empêchait de confier sa vie à Dieu. Il avait fait de ses richesses son dieu. Jésus l’a alors placé devant un choix : il ne pouvait pas avoir la vie éternelle tout en conservant ses trésors matériels. Ceux-ci ont des objectifs opposés face auxquels un choix s’impose. Chaque fois que nous aimons quelque chose plus que Dieu, nous montrons que nous n’avons pas ‘la chose’ qui soit vraiment nécessaire – un cœur tout entier pour Dieu, un cœur disposé à renoncer à tout pour Dieu.

Avoir de l’argent n’est pas une mauvaise chose en soi. Jésus ne commande pas à tout le monde de se débarrasser de leurs biens. L’ordre de vendre pour le disciple doit être pris dans le sens de se séparer de tout ce qui devient ou qui risque de devenir plus important que Dieu. Rien ne doit le distraire de sa relation avec Dieu. Donc dans ce passage, le concept de la ‘chose nécessaire’ qui faisait défaut au jeune homme riche concerne une attitude qui accepte de renoncer à tout pour ne poursuivre qu’un seul objectif : suivre Jésus et obéir à sa parole.

Ecouter la Parole de Dieu à l’école de la Vierge Marie

Ecouter la parole de Dieu, c’est l’accueillir et la faire sienne.

C’est en écoutant la Parole de Dieu que Marie reçue la grâce de l’engendrer. Marie a gardé le Verbe jusqu’à la Croix ; jusqu’à en être transpercée. Elle a conformé toute sa vie au Christ. Elle l’a suivi partout, non pas symboliquement, mais en vérité, en pratique. Elle a été présente durant toute la vie cachée : c’est elle qui a accueilli et gardé Jésus en sa maison, devenant ainsi  pour nous le model parfait  de la vie intérieure la plus intense. Ensuite, pendant  sa vie publique, elle a accompagné Jésus sur les routes, sur les chemins. Elle l’a suivi, non pour être à ses côtés, ce qui n’engage pas encore pleinement, mais pour conformer toute sa vie à celle de son Fils, pour vivre de ses paroles, pour prendre modèle sur chacun de ses actes, pour l’imiter en tout ; enfin pour lui être « configuré ».  Car elle ne s’est pas contentée d’entendre ; d’écouter, d’accueillir la parole. En l’observant ;  Marie a voulu en vivre. Elle a voulu mettre en pratique. La Parole de Dieu est vie. Marie l’a si bien compris qu’elle a vécu pleinement toute sa vie, et elle y est restée fidèle.

 

Les apôtres à la suite du Christ

Le peuple d’Israël dans l’attente de la réalisation de la promesse de Dieu d’envoyer un Messie pour libérer son peuple opprimé va trouver en Jésus le Fils de Dieu, Dieu fait chair. Ainsi une foule immense va se mettre à sa suite. Parmi ceux qui le suivaient, il appellera certains à le suivre de près ce sont eux qui s’appellerons les disciples puis les apôtres. Ecoutons le récit de la vocation de quelques uns dans la rechercher de l’unique nécessaire.

·         Vocation de Pierre, Jacques, Jean, André, Matthieu

 

Le cas de Saint Paul nous est bien éloquent

Le texte de saint Paul dans l'épître aux Philippiens est un des très grands textes du Nouveau Testament pour comprendre ce qu'est la vie chrétienne. Il ne s'agit pas d'accumuler les richesses, fussent les richesses spirituelles. La vie chrétienne, c'est la recherche de l'unique nécessaire, de la seule richesse, c'est-à-dire le Christ lui-même. Si nous cherchons à rejoindre le Christ, alors, tout le reste nous apparaît comme négligeable et sans importance. Il ne s'agit pas de collectionner les vertus, de collectionner les dons et les capacités, mais il s'agit de trouver le Christ. Saint Paul dit : "Je considère tout comme désavantageux au regard de la supériorité du Christ Jésus mon Seigneur. A cause de lui, j'accepte de tout perdre afin de gagner le Christ et d'être trouvé en lui non pas en ayant une sainteté qui me viendrait de moi-même, mais la sainteté qui vient par la foi au Christ Jésus".

Par conséquent, la vie chrétienne comme le dit saint Paul, consiste à mourir comme le Christ pour ressusciter avec lui. Mourir non pas comme une fin de toutes choses, mais mourir comme un don, c'est-à-dire en offrant à Dieu, au Christ, tout ce qui remplit notre vie afin de pouvoir recevoir de lui la seule vie qui compte, la vie de sa résurrection.

Saint Paul résume ceci dans une phrase étonnante: "Je poursuis ma course pour tâcher de saisir le Christ, ayant été moi-même saisi par lui". Voilà tout le mystère de la vie chrétienne : être saisi par le Christ. Que la main du Christ prenne en sa main notre vie, notre cœur, notre pensée, tout notre être, tout ce que nous sommes, être saisi par lui, attirés par lui, pour pouvoir le saisir, c'est-à-dire être remplis de la seule richesse qui compte, qui est la présence du Christ et son amour. Ceci c'est une dynamique, un élan, un effort qui ne cesse jamais. Saint Paul le dit : "Je ne me flatte pas d'avoir déjà saisi. La seule chose que je puisse dire c'est qu'oubliant tout le chemin parcouru, n'étant pas là pour me glorifier des étapes franchies, pour faire étalage de toutes les grandeurs acquises, oubliant le chemin parcouru, je vais droit de l'avant, tendu de tout mon être et je cours vers le but qui est le Christ Jésus".

C'est cela la vie chrétienne, ce n'est rien de moins, mettre toute notre énergie, tout notre élan, toute notre dynamique pour atteindre le Christ parce qu'il n'y a que lui qui puisse combler notre désir, qui puisse remplir notre attente, et être pour nous le but, la richesse, la vérité.

 Apprenons à faire comme Paul. Apprenons à fixer imperturbablement notre regard sur le but à atteindre, le but étant de connaître intimement Christ dans la joie comme dans la souffrance.

Paul nous révèle qu’il a fait de ce but sa seule pensée, son unique affaire. En quoi consistait ce but? Il voulait obtenir au terme de sa course une communion parfaite avec Christ. C’est à cela qu’il a consacré sa vie entière. À ce titre, il est un exemple de celui qui possède ‘la chose nécessaire.’

‘J’ai cumulé beaucoup de choses. Je suis un Hébreu descendant d’Hébreux. J’ai reçu une formidable éducation. J’ai été instruit aux pieds de Gamaliel, le plus grand enseignant de son temps. J’ai toujours été plein de zèle pour Dieu. Depuis mon enfance, j’ai suivi scrupuleusement la loi.’ Mais contrairement au jeune homme riche, il oublia toutes ces choses. Il oublia les choses qu’il considérait comme étant un gain, mais aussi ses manquements et ses souffrances. Et maintenant, à la manière d’un coureur qui se précipite sur la ligne d’arrivée, il tend de tout son être vers le but.

Paul décrit sa vie spirituelle sur deux plans : oublier les choses qui sont derrière lui, et s’avancer vers ce qui est devant. Notez la grande concentration de cet homme. ‘Une seule chose m’intéresse.’ Toute son énergie convergeait vers un point unique, i.e., l’accomplissement de ‘la seule chose importante’ pour lui.

Philippiens 3.13. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant,

14 je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus–Christ.

L’apôtre Paul en est un qui ne se laisse pas détourner de son chemin lorsqu’il a un but dans la tête. Il l’exprime de belle façon en Philippiens 3.13-14 où il discute de ‘la seule chose’ qui compte pour lui.

«j’ai fait la perte de toutes choses pour le connaître lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances» (Phil. 3:8-10). L’objet qui était dans son cœur et dans son âme, c’était Jésus lui-même. Est-ce cet objet-là qui nous gouverne, chers amis ? Est-ce que c’est Jésus lui-même qui est le désir, la faim et la soif, de notre cœur ?

 

Les Saints de notre temps

L’exemple de Saint Hannibal Marie Di Francia

 

Toi aujourd’hui   

Nous sommes appelés a aimer et servir Dieu. C’est là notre vocation. Le Christ vient nous le révéler en nous montrant le chemin à suivre. C’est un chemin qu’il faut oser entreprendre en acceptant de nous conformer à ses exigences. Parmi ces exigences nous notons

-          La foi en Jésus

« Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu. Mais a tous ceux qui l’ont reçu, il a donné pouvoir  de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom » Jn1, 11-12.

Cette foi est en la personne du Christ. Cette foi est l’accueil de la Parole de Dieu. C’est une foi remplie d’espérance et de charité.  Elle inclut l’acceptation de la volonté de Dieu exprimée dans la Parole et le message du Christ. Dans cet aspect d’engagement, la foi ne serait pas totalement sincère : « recevoir le christ’ c’est adopter devant Lui une attitude religieuse qui engage toute la personne et toute la vie ; la vraie foi, la seule authentique, implique le don total de sa personne à celle du Christ ».

-          Pour suivre le Christ l’unique nécessaire, il faut tout abandonner, tout laisser et tout quitter  pour  s’attacher fermement à lui (Lc 12, 22-32 ; Mt 8, 18.22), se reposer  en lui car son joug est facile et son fardeau est léger  Mt 11….. ceci passe par un chemin de joie et de souffrance à la recherche incessante de la volonté de Dieu.

« Que celui qui veut se faire grand parmi vous se fasse votre serviteur » Mt 20, 26.

-la conversion est donc aussi nécessaire

« La conversion consiste, à accepter librement et avec amour de dépendre en tout de Dieu, notre véritable Créateur, de dépendre de l’amour. Ce n’est pas dépendance mais liberté. Se convertir signifie alors ne pas rechercher      un succès personnel […] mais, en abandonnant toute certitude humaine, se mettre avec simplicité et confiance à la suite du Seigneur pour que Jésus devienne pour chacun, comme aimait le répéter la bienheureuse Teresa de Calcutta, ‘‘mon tout en toute chose’’.

« Celui qui se laisse conquérir par Lui ne craint pas de perdre sa vie, car sur la Croix il nous a aimés et s’est donné lui-même pour nous. Et précisément en perdant notre vie nous la retrouvons. »[2] Écrira le Pape Benoît XVI

« Je suis la joie de l’âme lassée, la musique qui apaise le cœur troublé, la santé du corps malade,  la richesse de l’indigent, le pain de l’affamé, le refuge du sans abri, le réconfort de celui qui est arassé, l’amour qui console le solitaire. »

-          Il faut la mort de soi, du moi pour laisser le Christ vivre en nous.

-          Nous aurons en retour le centuple et les persécutions  Mc 10, 29-30

-          Accepter de tout perdre ce que nous avons pour acquérir quelque chose de plus grand. Mt 10, 37-39 ; (Mt 13, 44-45) Parabole du trésor et de la Perle Rare.

Accorde-moi, ô Jésus très doux et plein d’amour, de me reposer sur toi

Par-dessus toute créature,

Par-dessus tout bien-être et toute beauté,

Par-dessus toute gloire et tout honneur,

Par-dessus toute puissance et toute dignité,

Par-dessus toute science et toute finesse d’esprit,

Par-dessus toutes les richesses et tous les arts,

Par-dessus toute joie et tout divertissement,

Par-dessus toute réputation et toute louange

Par-dessus toute douceur et toute consolation,

Par-dessus toute espérance et toute promesse,

Par-dessus tout mérite et tout désir,

Par-dessus tous les dons et toutes les grâces

Que tu peux donner et répandre,

Par-dessus toute joie et toute allégresse que l’esprit peut saisir et sentir,

Par-dessus dessus les anges et les archanges

Et par-dessus toute la milice du Ciel,

Par-dessus les choses visibles et invisibles,

Par-dessus tout ce qui n’est pas toi mon §Dieu.

Parce que toi, Seigneur est mon Dieu,

Tu es le meilleur  au-dessus de tout ;

Toi seul, tu es le Très-Haut ;

Toi seul tu es le Tout-Puissant,

Toi seul tu es la plénitude même qui se suffit à elle-même,

Toi seul, la douceur et la consolation suprême ;

Toi seul l’excellence et la gloire  par-dessus tout,

Toi en qui tous les biens, ensemble dans leur perfection, se trouvent, se sont trouvés et se trouveront éternellement.

C’est  pourquoi  est petit et insuffisant

Ce que tu me donnes en dehors de toi         

Ou ce que tu me révèles de toi

Ou ce que tu me promets, si je ne te vois pas et si je ne te possède pas pleinement.

Car, assurément,  mon cœur ne peut pas jouir d’un véritable repos nui être parfaitement contenté s’il ne peut se reposer en toi et s’élever au-dessus de tous les dons et toutes les créatures. » [3]

Aussi louable que puisse être le service chrétien, il est plus important d’être tout entier à écouter les paroles de Jésus et apprendre sa volonté que d’être zélés dans les œuvres du royaume de Dieu mais distraits par ses exigences. Voilà en essence ce que le Seigneur Jésus affirme en Luc 10.38-42.

Chercher premièrement le Royaume de Dieu et sa justice et tout le reste vous sera donné en surcroit. Mt 6,33

Le christ est le secret de la vraie liberté et de la joie profonde du cœur.

«  Je vous encourage à mettre Jésus-Christ au centre de toute votre vie par la prière, mais aussi par l’étude des Saintes Ecritures, la pratique des Sacrements, la formation à la doctrine sociale de l’Eglise, ainsi que par votre participation active et enthousiaste aux rassemblements et aux mouvements ecclésiaux. »  « Appuyer vous sur le Christ, prenez-le pour modèle, écoutez sa Parole en la méditant régulièrement […] celui qui fait entrer le Christ dans sa vie, ne perd rien, rien-absolument rien de ce qui rend la vie libre,  belle et grande. Non ! Dans cette amitié seulement s’ouvre largement les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se libèrent réellement lez grandes potentialités de la condition humaine. Chers jeunes : n’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien, et il donne tout.  Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui,  ouvrez, ouvrez tout grand les portes au christ- et vous trouver la vraie vie. »[4]

 

 



[1] Serviteur de Dieu Paul VI,
Pape - 1897 - 1978

[2] Benoit XVI,  mercredi des Cendres 21 février 2007

[3] L’Imitation de Jésus-Christ,  Chap. XXI qu’il faut se reposer en Dieu par –dessus tout bien et tout don.

[4][4] Benoit XVI, Africae Munus

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