Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 novembre 2020 4 05 /11 /novembre /2020 07:35

1ère lecture : Sg. 6,12-16 ; Psaume 62 ; 2ème lecture : 1 Th. 4,13-18 ; Evangile : Mt.  25,1-13

Dans la vie il y a des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer. « Tenez-vous prêts » nous dit l’Evangile. Nous pensons évidemment et spontanément au tout dernier et grand rendez-vous. Mais avant ce rendez-vous important il existe bien d’autres visites surprises qui sont comme des rayons de soleil dans notre journée. Ces visites inattendues du Seigneur nous ne devons pas non plus les manquer. Le Christ veut être notre compagnon de chaque jour. Saurons-nous le reconnaître ? Saurons-nous l’accueillir ? Heureux sommes-nous de chercher Dieu, car il se laisse trouver. Heureux si nous ne nous laissons pas emporter par les futilités de la société actuelle... si nous sommes des veilleurs attentifs à percevoir la présence de Dieu. Demandons au Seigneur de garder notre foi en éveil afin de pouvoir l'accueillir.

Dans cet extrait de la Sagesse, l’écrivain sacré presse ses lecteurs de rechercher la Sagesse et de se mettre à son école : cette sagesse qui vient de Dieu permet à l’homme d’orienter sa vie, sans crainte de l’égarer.

Paul affirme aux Thessaloniciens, en utilisant des expressions et des comparaisons en usage de son temps, que l’homme n’est pas anéanti par la mort corporelle, mais qu’il ressuscitera, et que, s’il a vécu dans l’amitié de Dieu, il partagera, à tout jamais uni à lui, son bonheur et sa gloire.

C’est une pressante leçon de vigilance que nous donne la parabole des dix vierges : elle fait ressortir la nécessité d’être prêts pour la rencontre du Seigneur, et donc de vivre chaque moment de notre vie avec la volonté de réaliser au mieux les enseignements de l’Evangile.

La parabole des dix vierges met le royaume de Dieu en images. À quoi le comparer ? À dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s’en allèrent à la rencontre de l’époux. Tout va se jouer autour de cette lampe, à cause de laquelle les insensées seront absentes au moment de l’arrivée de l’époux.

Les insensées n’ont pas emporté d’huile ; l’époux tarde. Alors l’huile vient à leur manquer… Jésus avait déjà enseigné aux disciples qu’ils sont la lumière du monde et qu’une lampe doit briller pour les hommes (5, 14-16). Ceux à qui le mystère du Royaume est donné sont dépositaires de la lumière, et donc responsables d’éclairer le monde. À quoi sert une lampe qui s’éteint ? À quoi sert d’emporter une lampe sans emporter d’huile ? Certes, on peut toujours penser compter sur les autres ou sur les marchands.

Mais on est alors comme ces insensées dont l’attente est superficielle : elles sont là, mais sans s’être préparées, et elles se laissent surprendre. Les jeunes filles avisées ne peuvent pas leur donner d’huile, car on ne peut pas être vigilant à la place d’un autre ! Et si les insensées parviennent à acheter de l’huile, la situation ne se dénoue pas pour autant: quand elles reviennent, c’est trop tard, la porte est fermée et l’époux ne se laisse pas fléchir… Ce n’est pas leur faiblesse que l’on peut reprocher aux insensées : toutes se sont endormies, même les sages ; mais l’inconsistance de leur désir.

Qui aime vraiment est toujours en attente, toujours prêt à accueillir ; son cœur veille et sait discerner à tout moment la présence de Dieu. Ainsi il est prêt pour la rencontre définitive. À nous de voir quelle est la nature de notre attente et de notre espérance...

C'est l'invitation lancée par l'Évangile d'aujourd'hui: il faut être prêt pour le grand rendez-vous de la fin des temps et, pour chacun, du passage vers l'autre vie. Mais il ne faut pas manquer non plus les rencontres quotidiennes. Le Christ est le compagnon de tous les jours, l'époux toujours présent et attentif, pour qui accepte d'être disponible pour le reconnaître.

Cet aveugle sur mon chemin, ce mendiant qui tend la main, cette église ouverte, ce passage d'Évangile, cette solidarité vécue, ce pardon partagé ou la joie d'être aimé... nous pourrions y reconnaître le Christ, si nous étions prêts au rendez-vous. Mais le souhaitons-nous vraiment?

Le Christ ne cesse de nous appeler pour nous offrir son amitié. Mais, en attendant l'ultime rencontre, c'est dans la vie de tous les jours qu'il nous donne rendez-vous. Saurons-nous quelquefois lui dire: oui?

Dieu de lumière, dans ta bonté tu nous as confié le feu de ton amour au moment de notre baptême. Nous savons combien nous sommes fragiles. Nous te prions: éloigne de nous ce qui pourrait étouffer ta clarté et rends-nous vigilants pour accueillir en pleine lucidité ton Fils Jésus, quand il viendra, lui qui est vivant avec toi et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles. Amen

Père Bernard Dourwe, Rcj.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de DOURWE Bernard
  • : Parlons de tout et de rien en toute vérité.
  • Contact

Profil

  • dourweber
  • Je suis ce que je suis.
  • Je suis ce que je suis.

Texte Libre

Recherche

Liens