Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 juin 2021 5 25 /06 /juin /2021 20:00

1ere lecture : Sg 1, 13-15 ; 2, 23-24 ; Ps 29 ; 2eme lecture : 2 Co 8, 7.9.13-15 ; Evangile : Mc 5, 21-43

Nous célébrons le treizième dimanche ordinaire B. Les textes liturgiques proposés à notre méditation nous offrent de méditer sur la condition existentielle de l’homme notamment sur la mort et l’espérance en la résurrection qui sont des réalités indéniables de notre existence. Tout homme nait, grandit et meurt. Ainsi est faite l’existence de tout être animé mais en Jésus la vie prend un sens nouveau.

Pourquoi la mort ? La mort met-elle un terme à notre existence ? L’homme peut-il l’échapper ? Qui est tenu responsable de la mort ? Ces questions ont toujours animées les hommes qui cherchent à comprendre le sens de leur existence. L’auteur du livre de la Sagesse, à la suite des Ecrits sapientiaux s’interroge sur cette réalité indéniable et affirme avec conviction que « Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants ». Il a fait toutes choses bonnes et en elles, il a toujours voulu manifester sa gloire et son amour. Mais « la mort est entrée dans le monde par la jalousie du démon ». Malgré cela, la loi de Dieu fidèlement gardée agit dès ici-bas comme un contrepoison : de la mort elle-même jaillira une existence impérissable. L’homme appelé par vocation à la vie éternelle doit donc s’engager à travers la vie vertueuse à rechercher les voies du salut et à s’ouvrir à la grâce divine qui est de toujours. La mort physique est désormais indéniable, elle est inscrite dans notre nature périssable et finie. Mais par contre la mort éternelle peut être évitée si nous laissons Dieu agir dans nos vies en recherchant continuellement sa volonté.

Pour saint Paul, dans sa seconde lettre aux Corinthiens, c’est pour nous donner cette vie éternelle que Jésus-Christ s’est dépouillé de tous ses attributs divins et de toute sa richesse pour venir demeurer parmi nous. En le faisant, il s’est appauvri afin de nous enrichir des richesses divines. Par son incarnation, il nous a élevé. En prenant notre humanité, il nous a fait don de la divinité. En devant pauvre, il nous a enrichis. En mourant, il nous a donné la vie. Grace à lui, notre existence acquière un sens  nouveau. Nous devons donc comme lui qui s’est fait généreux pour nous, manifester également en retour notre générosité envers ceux qui sont dans le besoin. Tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons sont des dons reçus de lui. Notre attitude de reconnaissance pour ces grâces consiste au partage avec ceux qui n’en ont pas. C’est en le faisant que nous pourrons construire un monde meilleur où les inégalités, les divisions, la pauvreté, la misère et les injustices sont abolies.

Cette recherche d’une vie plus confortable où la mort est vaincue va mettre sans cesse Jésus en mouvement pour aller au secours de l’humanité pauvre, misérable et abandonnée. Parce qu’il veut le bien de tous, il va apporter soulagement et réconfort à cette femme souffrante depuis douze ans d’hémorragies et ramener à la vie Jaïre, fille du chef de la synagogue. Sans poser des conditions préalables, en jetant un regard miséricordieux sur leurs misères et leurs besoins tout en prenant en considération leur foi, Jésus va leur redonner la joie de vivre. Avec lui, le désespoir, le découragement, l’abandon, la maladie, la souffrance et la mort n’ont pas le dernier mot. Jusqu’au bout, même à l’extrême frontière entre la vie et la mort, il faut toujours avoir foi, confiance et espérance qu’il peut faire quelque chose. Car rien n’est impossible à Dieu. Croire même dans les impasses et les situations impossibles doit être le maitre mot de  ses disciples pour qui il est venu afin qu’ils aient la vie en abondance et qu’ils ne périssent point.

 

Dieu éternel et Tout puissant, tu nous as créés pour que nous puissions t’aimer, te servir et te louer mais le péché est venu nous détourner de notre vocation en nous conduisant à notre perte. Comme envers la femme souffrante pendant de nombreuses années d’hémorragie et envers Jaïre, la fille du chef de la Synagogue en qui tu as manifesté ta miséricorde et ta compassion, regarde encore aujourd’hui les nombreuses souffrances et misères de notre monde. Viens au secours de nos maladies, de souffrances, de nos misères et de nos difficultés afin qu’elles ne nous conduisent pas à la mort éternelle mais plutôt qu’elles deviennent les lieux de manifestation de ta gloire. Par Jésus le Christ notre Seigneur.

 

Père Bernard Dourwe, Rcj.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de DOURWE Bernard
  • : Parlons de tout et de rien en toute vérité.
  • Contact

Profil

  • dourweber
  • Je suis ce que je suis.
  • Je suis ce que je suis.

Texte Libre

Recherche

Liens