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26 mars 2022 6 26 /03 /mars /2022 06:55

Josué 5, 10-12 ; Ps 33 ; 2 Corinthiens 5,17-21 ; Evangile : Luc 15, 1-3.11-31

Dimanche dernier, c’est au Dieu de patience que nous étions invités à nous convertir. En ce quatrième dimanche de carême C, c’est au Dieu de miséricorde, dont la bonté est celle d’un Père qui aime sans limite. Une vie nouvelle est toujours possible, rien n’est désespéré. Un grand message de ce Carême est que nous pouvons compter sur la miséricorde de Dieu. Elle a été au cœur de l’expérience d’Israël. Parvenu au terme de l’Exode, la vie nouvelle du peuple libéré par son Seigneur commence, en terre de Canaan (1ère lecture). Puis saint Paul parle avec largesse de la nouveauté apportée par le Christ : il nous a réconciliés avec Dieu (2ème lecture), inaugurant la vie nouvelle que nous avons reçue au baptême. C’est pourquoi nous pouvons croire en l’infinie miséricorde du Père, toujours prêt à nous pardonner avec tendresse, quel que soit notre péché (Evangile).

Le prophète note sobrement la fin de l'exode. C'est une nouvelle génération des fils d'Israël qui arrive dans la plaine de Jéricho, et pour la première fois, y célèbre la Pâque. Le Seigneur accomplit ses promesses. Plus tard, un autre exode conduira l'histoire vers la Pâque de Jésus-Christ. Cette Pâque célébrée par Israël et par le Christ par la suite est le signe de l’amour incommensurable  de Dieu qui libère son peuple. Pendant la marche au désert, Dieu a nourri son peuple de la manne. Une fois arrivé en terre promise, il était tant pour Israël de commencer à jouir du fruit de son travail béni par Dieu. Dieu en effet, ne vient pas à nous pour une éternelle assistance en nous dédouanant de nos responsabilités. Il est le Dieu qui libère en nous appelant à œuvrer pour notre salut avec sa grâce.

Le nouveau monde, certains le cherchent en émigrant, d'autres en s'évadant des réalités. Mais ce nouveau monde, il est là, accessible, à condition, nous dit saint Paul, d'accueillir la paix de Dieu et de devenir ambassadeur de la réconciliation offerte par Dieu en Jésus-Christ. En Jésus en effet, Dieu a rétabli l’alliance que nous avions rompue  par nos péchés, en lui et par lui nous avons été sauvés et par là il nous a confié une mission nouvelle : celle de l’annonce et du témoignage de la miséricorde divine qui est de toujours.

 

Jésus-Christ à travers la parabole de l’enfant prodigue dépeint la miséricorde infinie de Dieu qui ne cesse de nous aimer malgré  nos égarements. Cette parabole est une réponse de Jésus aux récriminations des scribes et des pharisiens. Ils lui reprochent de faire bon accueil aux pécheurs et de manger avec eux. Cet évangile est une bonne nouvelle qui nous parle du comportement de Dieu vis-à-vis des pécheurs que nous sommes tous. Le fils cadet qui est parti loin de son père représente les pécheurs publics. Quant au fils aîné, ce n'est pas mieux. Il évoque tous ceux qui se croient justes et qui n'ont que mépris pour les autres. En fait, à travers ces deux fils, c'est toute la famille humaine qui est représentée. Face à ces deux enfants, nous avons le portrait du Père. Jésus nous décrit le vrai visage de Dieu et c'est tout le contraire de l'image que l'on a pu se faire de lui. Ce n'est pas le Dieu vengeur mais un Dieu passionné d'amour pour chacun de ses enfants. Il est un Père qui ne se lasse pas d'aimer. Il attend le retour de l'enfant prodigue. II a hâte de le fêter, hâte de nous combler de ses biens, de nous donner sa vie. "Mon fils était mort et il est revenu à la vie !" Il invite l’ainé à se réjouir du retour de son frère.  Car tous sont ses fils et son amour est sans discrimination. Son pardon  et sa miséricorde sont offerts à tous. Nous en avons tous besoin, ceux qui sont partis et ceux qui sont restés à la maison. Il y a en effet en chacun de nous une part de misère, d'obscurité, de révolte ou de faiblesse. Le fils aîné c'est celui qui fait preuve de suffisance et d'orgueil, celui qui est jaloux et qui garde rancune. Le fils cadet nous met en face de nos infidélités, de nos folies passagères ou chroniques. D'une manière ou de l'autre, le péché c'est une fugue loin de la maison et de l'amour du Père.

Quelle que soit notre histoire, ses bras sont grand ouverts et son pardon est offert. Oui, revenons à lui de tout notre cœur. Nous sommes tous invités à recevoir le pardon de Dieu. Il s'agit de revenir vers celui qui accourt vers nous et nous prend dans ses bras. Accueillir le pardon c'est d'abord se laisser accueillir et aimer par le Père. Nous qui sommes pécheurs, nous sommes attendus pour revivre et retrouver notre dignité d'enfants de Dieu. Quand nous recevons le sacrement du pardon, c'est pour revenir vers ce Dieu qui n'a jamais cessé de nous aimer et de nous faire confiance. Et dans l'Eucharistie, nous sommes nourris au festin du Royaume. Prions ensemble, que le Seigneur fasse de nous de vrais témoins de son amour et de sa miséricorde.

 

Dieu de miséricorde, tu ne te résignes jamais à nos éloignements et tu te réjouis infiniment de nos retours. Toi le Dieu de tendresse, nous te prions: fais-nous découvrir le bonheur qu'il y a à être aimé de toi et à nous laisser réconcilier avec toi, en Jésus, ton Fils bien aimé, qui est vivant avec toi et le Saint Esprit maintenant et pour les siècles des siècles. Amen

Père Bernard Dourwe, RCJ.

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