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10 décembre 2022 6 10 /12 /décembre /2022 19:18

1ère lecture : Is. 35,1-10 ; Psaume 145 ; 2ème lecture : Jc. 5,7-10 ; Evangile: Mt.11,2-11

Notre chemin d’Avent se poursuit, en compagnie des prophètes qui nous éveillent à la joie du Royaume : ce dimanche « Gaudette » nous appelle résolument à revêtir la joie des enfants de Dieu. Oui, Dieu intervient pour le bonheur de son peuple. Il ramène les exilés au pays (1ère lecture). Il comble les pauvres, le rejetés, les mal-aimés, et le psalmiste entonne sa louange.

C’est pourquoi saint Jacques nous exhorte à la patience (2ème lecture) : puisque nous sommes sûrs du salut en Jésus-Christ, demeurons fermes dans la foi. Ainsi nous serons comblés du vrai bonheur, en accueillant le Christ Bonne Nouvelle et en étant ses témoins pour nos frères. La venue du Seigneur nous remplit de joie : voilà ce qui va nous être donné à entendre dans la Parole de Dieu de ce dimanche. Il s’agit de la joie de tous ceux qui accueillent cette parole comme une Bonne Nouvelle pour leur vie. Nouvelle de paix et de libération, qui fait entendre les sourds et voir les aveugles. Comment ne pas se réjouir ? Dieu vient !

La prophétie d’Isaïe que nous lisons est une exhortation à bannir toute tristesse dans les difficultés et les peines de la vie ; car le Seigneur vient infailliblement à notre secours. Isaïe rayonne de confiance, d’optimisme et d’espoir bien qu’il soit dans la même situation que les autres Israélites. Il ne se résigne pas mais garde les yeux bien ouverts : regardez, votre Dieu est là, au milieu de vous, parmi vous. Il va vous racheter, vous délivrer, vous sauver. Il ne vous oublie pas !

Comparée à la première lecture, débordante d’enthousiasme et de poésie, cette page de Saint Jacques pourrait paraître plutôt terre à terre : pour nous exhorter à la patience, l’Apôtre ne donne-t-il pas l’exemple du paysan qui laisse au temps le soin de mûrir les récoltes ? Il faut nous rendre attentifs à la graine qui pousse, même sous la surface empierrée... Et ne pas confondre la patience avec la passivité : le cultivateur le sait, lui qui doit biner, sarcler, arroser...

De sa prison, Jean Baptiste envoie quelques-uns de ses disciples auprès de Jésus pour lui demander s’il est vraiment le Messie attendu. Jésus donne des preuves évidentes qu’il l’est en effet: des aveugles voient, des captifs sont libérés, des pauvres sont mis debout. Puis il fait l’éloge de son cousin, Jean Baptiste.

A la question de Jean Baptiste de savoir si Jésus est effectivement le Messie attendu, Jésus répond en rappelant en quels termes le prophète annonçait le Messie. Son programme ne se réduit pas à des paroles, il a déjà commencé à l’appliquer : il suffit de regarder, Jésus accomplit ce que le prophète avait promis. Or, cette action est permanente, elle a commencé en terre d’Israël et elle se poursuit de dimanche en dimanche dans nos célébrations : nos yeux aveuglés par le doute et les doctrines hasardeuses, voire trompeuses, sont éclairés par la Parole de Dieu, la lèpre de nos erreurs et de nos fautes est purifiée, nos oreilles s’ouvrent aux appels de nos frères, nos jambes sont remises d’aplomb pour nous permettre d’aller vers le prochain, la Bonne Nouvelle nous est annoncée et le pain de route nous est partagé. Un tel constat, nous ne pouvons le taire, il nous faut le proclamer, c’est la bonne nouvelle de l’évangile. Nous voici envoyés comme des précurseurs, à la façon de Jean Baptiste, pour en témoigner.

Les textes de ce dimanche nous invitent à bousculer le temps pour, justement, goûter le calme dans l’attente fébrile de celui qui doit venir. Il n’y a qu’à s’arrêter avec le prophète Isaïe pour s’émerveiller de voir l’espérance à l’œuvre au cœur de la désolation : « Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse » (Is 35, 1). Tout nous pousse à envisager l’avenir dans la confiance. Avec l’avènement du Sauveur, même les mains défaillantes, les genoux qui fléchissent, les infirmes peuvent envisager un renouveau. La vulnérabilité prend alors une tout autre dimension et le faible peut faire partie des élus malgré sa maladie ou son handicap. Devenir à nouveau des êtres épris de patience, qui ne tirent pas sur la plante pour qu’elle pousse, mais qui se mettent à la contempler pour ce qu’elle est. La démarche de Jean Baptiste se situe bien là. En envoyant poser la question sur l’identité de Jésus, il laisse finalement le Messie répondre et ne presse pas les événements. La présence au monde du Fils de l’homme se voit dans la Bonne Nouvelle qui porte déjà du fruit. Préparons Noël paisiblement !

Dieu de la joie, tu connais nos vies et les événements de notre monde. Tu sais que nos cœurs sont lourds, quelquefois. Fais-nous découvrir combien ta Parole peut nous combler de ta joie si nous l’accueillons comme une Bonne Nouvelle qui sauve et libère. A toi notre louange, Dieu vivant, dans l’Esprit qui nous rassemble, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen

 

Père Bernard Dourwe, Rcj.

 

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