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18 mai 2018 5 18 /05 /mai /2018 22:55


1ere lecture : Ac 2, 1-11 ; Ps 103 ; 2eme lecture : Ga 5, 16-25, Evangile : Jn 15, 26-27 ; 16, 12-15


Nous célébrons la Pentecôte. La pentecôte clôture la cinquantaine au cours de laquelle l’Eglise chaque année, célèbre la Paque du Christ. Etapes décisives de l’Histoire du salut qui se déploie depuis les origines et culminera avec le retour glorieux du Seigneur à la fin des temps, l’Incarnation du Fils de Dieu et sa Résurrection sont en étroite relation. Cinquante jours après sa résurrection, et dix jours après son ascension, le Seigneur fait don de l’Esprit Saint à ses apôtres.


Annoncé par les Ecritures anciennes, promis par le Seigneur à plusieurs reprises  surtout au moment où il devait passer de ce monde à son Père, l’envoie de l’Esprit Saint inaugure le temps nouveau : celui de la mission de l’Eglise au sein de ce monde par l’entremise des disciples. Le Christ par son Esprit reste présent au sein de ce monde. Sa présence est matérialisée par la suite de la mission réalisée par les apôtres qui proclament les merveilles de Dieu en de diverses langues grâce aux dons de l’Esprit Saint.


L’Esprit Saint est désormais le protagoniste de la mission. Promis comme le Défenseur, le Paraclet, l’Esprit de Vérité, est chargé de nous conduire vers la vérité toute entière et à mieux nous faire comprendre les enseignements du Maitre. Au jour de la pentecôte, il libère les apôtres de leur peur et leur offrent de se faire entendre par la multitude de juifs rassemblés à Jérusalem venant de toutes les contrés du monde. Tous sont émerveillés des œuvres du Seigneur qui permet aux simples hommes de Galilée de réaliser des prodigues. Grace à l’Esprit, l’unité que Babel avait brisée suite aux désirs des hommes de surpasser Dieu, causant ainsi l’impossibilité de se faire entendre est restaurée. Le langage nouveau de l’Esprit qui est un langage d’amour, de paix, de joie, de justice, de réconciliation, de bonté, de service, patience, de miséricorde, de bienveillance, d’humilité, de maitrise de soi, de pardon, d’unité permet aux hommes de prendre conscience que notre vocation est d’être tous fils et filles d’un seul et même père qui nous appelle à vivre dans la paix et l’harmonie des enfants de Dieu. 


Cet Esprit déposé sur les apôtres sous forme de feu ouvre l’Eglise à des horizons nouveaux : annoncer et témoigner sans aucune crainte aux hommes que Dieu par son fils Jésus-Christ a sauvé l’humanité par sa mort et sa résurrection, accorder le pardon aux hommes, les conduire à la sainteté en les transmettant le salut. Cette annonce de la Bonne Nouvelle ne peut plus être retenue par les seuls témoins du Christ ressuscité. Elle doit être connue dans tous les confins de la terre. Les apôtres par le courage extraordinaire qu’ils reçoivent de l’Esprit Saint peuvent désormais briser les barrières linguistiques, spaciales, ethniques et socio-culturelles pour faire connaitre ce prodige inédit.


Nous devons donc pour rendre concret le don de l’Esprit Saint dans nos vies « vivre sous la conduite de l’Esprit Saint » afin de ne plus obéir aux tendances égoïstes de la chair. Ces tendances constituées de la débauche, l’impureté, l’obscénité, l’idolâtrie, la sorcellerie, la haine, des querelles, la jalousie, la colère, l’envie, les divisions, le sectarisme, la rivalité, la beuverie, la gloutonnerie, nous éloignent les uns les autres et nous empêchent de resplendir en ce monde comme les fils de lumière et par la fin d’hériter du Royaume de Dieu. Notre existence devient donc grâce à l’Esprit un combat permanent contre les tendances de la chair qui tendent à nous détourner des tendances de l’esprit.


Nous devons manifester la présence de l’Esprit Saint au sein de notre monde par le témoignage qu’il nous inspire car ce qui vient de lui est conforme au Père et au Fils. En effet, ils ne font qu’une seule et même communauté d’Amour. « Avec le Père et le Fils ils reçoivent même adoration et même gloire ». Sa présence est également la Présence du Père et du Fils qui accomplissent la même mission au sein de l’Eglise. Il  vivifie et sanctifie toute l’Eglise au nom du Père et du Fils.

Aujourd’hui, Seigneur, par le mystère de la pentecôte, tu sanctifies ton Eglise chez tous les peuples et dans toutes les nations ; répands les dons du Saint Esprit sur l’immensité du monde, et continue dans le cœur des croyants l’œuvre d’amour que tu as entreprise au début de la prédication évangélique. Par Jésus.

Père Bernard Dourwe, Rcj.

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11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 02:42

 

1ere lecture : Ac 1,1-11,  Ps 46 ; 2eme lecture : Ep4 1-16, Evangile : Mc 16, 15-20

Nous célébrons l’Ascension du Seigneur. Trois jours après sa passion et sa mort, Jésus-Christ est ressuscité des morts en sortant vivant et victorieux du tombeau, quarante jours durant, il va se manifester à ses apôtres en de diverses circonstances afin de les réconforter, de les aider à comprendre le sens des Ecritures à propos de lui et par la suite les envoyer en mission. Après ce temps d’intense catéchèse, il s’en va vers son Père siéger à sa droite et nous préparer une place auprès de lui.

Dans la première lecture extraite du livre des Actes des Apôtres, saint Luc commence son œuvre en décrivant à la suite de la finale de son évangile l’évènement de l’Ascension du Seigneur. Quarante jours après sa résurrection, accompagnée de nombreuses apparitions et des enseignements sur le Royaume des Cieux, Jésus retourne vers son Père. Les témoins du ressuscité grâce au don de l’Esprit Saint sont désormais appelés à cesser de regarder vers le ciel mais plutôt à aller dans le monde entier témoigner de tout ce qu’ils ont vu et entendu. Le départ du Christ, loin de mettre fin à sa mission est l’ouverture et le commencement d’une ère nouvelle. L’ascension fait ainsi charnière entre le ministère de Jésus et le temps de la mission de l’Eglise, lui-même orienté vers le retour du Seigneur. 

Le Christ qui siège à la droite du Père est également présent au milieu des siens sous une autre forme. Sa présence invisible s’intensifie. Elle acquiert une profondeur et une extension que ne lui permettait pas son corps terrestre. Grace à l’Esprit, elle se fixera à jamais là où Jésus avait appris à ses Apôtres à le reconnaitre : la parole, les sacrements, le prochain et surtout la mission. Il ne s’agit pas, dès lors de contempler le ciel, mais d’être les témoins du ressuscité sur la terre des hommes, de coopérer avec lui à l’extension de son Règne. Il les envoie donc en mission afin qu’ils continuent partout dans le monde entier la mission qu’il a commencé : faire connaitre aux hommes le règne de Dieu en proclamant la Bonne Nouvelle à toute la création, faire des nouveaux baptisés pour qu’ils aient le salut, apporter guérisons et réconfort aux malades et conduire les hommes à Dieu. 
Cette annonce de la Bonne Nouvelle exige des disciples qu’ils aient entre eux beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, qu’ils se supportent les uns les autres avec amour, qu’ils aient à cœur de garder l’unité dans l’esprit par le lien de la paix, de vivre dans la vérité d’amour, nous rappelle saint Paul dans sa lettre aux Ephésiens. 

L’Ascension du Seigneur réjouit le cœur des disciples, parce qu’elle célèbre l’exaltation du Christ ressuscité à la droite du Père. Mais elle est aussi un avantage pour les croyants, ainsi que Jésus l’a dit lui-même à ses Apôtres, au soir de la dernière Cène (Jn16, 7). Elle inaugure une ère nouvelle de l’histoire du salut : celle du don de l’Esprit répandu à profusion sur les croyants, et celle de la prédication dans le monde entier, de la Bonne Nouvelle du salut acquis par la mort et la résurrection du Fils de Dieu fait chair.  Cette prédication engage chacun de nous à être au sein de ce monde les témoins de la présence de Dieu qui aime tous les hommes et ne veut en perdre aucun. 

La célébration de l’Ascension tourne donc notre regard vers le monde où nous vivons. Là se construit patiemment et humblement, dans l’amour le Corps dont le Christ est la Tête. Car le Seigneur n’a pas abandonné les siens. Il est au contraire d’autant plus présent au milieu d’eux qu’il ne se trouve plus soumis aux contraintes de la condition humaine qui limitait son action dans le temps et dans l’espace.

Dieu qui élèves le Christ au-dessus de tout, ouvre-nous à la joie et à l’action de grâce, car l’Ascension de ton Fils est déjà notre victoire : nous sommes les membres de son corps, il nous a précédé dans la gloire auprès de toi, et c’est là que nous vivons en espérance. Par Jésus.

 

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6 mai 2018 7 06 /05 /mai /2018 04:17

 

1ere lecture : Ac  10, 25-26.34-35.44-48 ; Ps 97 2eme lecture 1 Jn 4, 7-10 ; Evangile 15, 9-17

Nous célébrons le sixième dimanche de Pâque B. Les textes liturgiques proposés à notre méditation nous invitent à demeurer fidèle à l’amour du Dieu Amour qui nous appelle à être des signes de son amour au sein du monde.

Dans la première lecture extraite du livre des Actes des apôtres, saint Pierre est témoin du don de l’Esprit Saint aux païens. Conduit par l’Esprit Saint chez Corneille, centurion de l’armée romaine à Césarée, il découvre merveilleusement que l’amour incommensurable de Dieu ne s’est pas seulement manifesté à Israël le peuple de la promesse. « En vérité, je le comprends : Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ; mais quelle que soit leur race, il accueille les hommes qui l’adorent et font ce qui est juste. » s’exclame-t-il. Le sacrifice du Christ est en vue du salut universel des hommes sans aucune distinction de race. C’est pourquoi après le don du Saint Esprit aux apôtres qui sont devenus capables de se faire comprendre par tous leurs auditeurs, le Seigneur va reproduire auprès des païens l’évènement de la pentecôte et va leur ouvrir également les portes du salut par le baptême. 

Dans la deuxième lecture, saint Jean dans sa Première Lettre nous invite à faire l’expérience de l’amour de Dieu à travers l’amour que nous devons manifester à notre prochain. Venant du Dieu amour, notre amour fraternel est un signe concret de notre appartenance et de notre foi en Lui. En effet, seul ceux qui L’ont connu sont capables d’un amour vrai, sans hypocrisie, sans discrimination et sans calcul. Leur vie est une recherche permanente et continuelle de sa volonté au sein des luttes et défis de ce monde avec un regard toujours tourné vers lui. Enfants de Dieu, ils s’unissent au sacrifice rédempteur du Christ qui a offert une fois pour toute par amour sa vie sur la croix pour le salut de tous les hommes.

Dans l’Evangile, Jésus dans ses dernières recommandations avant son passage de ce monde à son Père, invite ses disciples à demeurer fidèle en son amour à l’instar de sa fidélité à son Père. S’il est vrai que le sarment ne peut subsister sans la vigne, il en est de même des disciples qui ne peuvent vivre sans l’amour de Dieu. C’est en s’aimant les uns les autres que le monde peut effectivement croire en eux et les reconnaitre comme étant les disciples du Dieu Amour. Cet amour qui doit caractériser les disciples est un don de Dieu qui a pris en premier l’initiative de créer et de sauver les hommes. C’est encore lui qui prend l’initiative de faire de ses disciples ses amis. Grace à cette amitié fondée sur un amour vrai et dans l’observance du commandement nouveau basé uniquement sur l’amour de Dieu et du prochain, le Seigneur leur accorder la grâce d’exaucer leurs différentes prières faites en son nom.

L’amour de Dieu est essentiellement don aux hommes. Il est une invitation à découvrir notre vocation fondamentale, celle d’être au sein de ce monde les témoins de l’amour qui se fait don afin que notre don devienne amour. Nos relations doivent trouvées sens et illuminations nouvelles à la lumière de cet amour qui nous aime et qui veille sur nous malgré  notre finitude, notre petitesse, nos faiblesses et nos péchés. Pour y arriver, nous devons nous laisser guider au quotidien par la recherche de la volonté de Dieu qui ne veut pas la mort du pêcheur mais sa conversion. Nous devons pour cela construire un monde nouveau à travers des relations justes, vraies et fraternelles où l’autre cesse d’être une menace, un danger, un obstacle à notre épanouissement mais plutôt un frère à aimer, à protéger, à défendre et à prendre soin. Car il est le visage du Christ et le lieu de notre sanctification.

Seigneur Dieu de Bonté et d’Amour, tu nous invites à nous aimer les uns les autres  comme tu nous as aimés le premier en faisant alliance avec nous. Sans toi notre vie est en ruine, viens donc au secours de notre manque d’amour et accorde-nous de retrouver en toi les raisons d’aimer notre prochain comme tu le fais sans cesse à notre égard. Par Jésus le Christ Notre Seigneur. Amen.

Père Bernard Dourwe, Rcj.

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28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 03:19

Cinquième dimanche de Pâque B


1ere lecture : Ac 9, 26-31 ; Ps 21 ; 2eme lecture : 1 Jn 3, 18-24 ; Evangile : Jn 15, 1-8


Nous célébrons le cinquième dimanche de Pâque B. Les textes liturgiques proposés à notre méditation nous invitent à demeurer fidèle au Seigneur, la vrai vigne à travers l’amour de Dieu et du prochain.


Dans la première lecture extraire du livre des Actes des Apôtres, Saint Paul après avoir fait l’expérience de la rencontre du Christ sur le chemin de Damas, se met résolution à sa suite. Accueilli difficilement dans le groupe des disciples à cause de son passé peu élogieux envers les chrétiens, il va aussitôt s’engager avec l’aide de Barnabé à annoncer avec zèle et détermination la Bonne Nouvelle du salut aux hommes, ayant lui-même fait l’expérience de la miséricorde de Dieu qui est prêt à accueillir le pécheur, il va avec tout son cœur, tout son être et toute sa force témoigner  de Dieu qui aime tous les hommes sans aucune discrimation. Cette annonce va le conduire à la suite des autres disciples à faire face à de nombreuses persécutions. Grâce à son témoignage et surtout grâce à l’action de l’Esprit Saint, la Bonne Nouvelle va être annoncée au monde païen.


Notre vie à la suite du Christ est une vocation à l’annonce de la Bonne Nouvelle malgré toutes les entraves et persécutions que nous pouvons rencontrer sur ce chemin. Notre seul désir et nos seules motivations doivent être le zèle de faire connaitre la Bonne Nouvelle du salut à toutes les nations.


Ce désir trouve sa source en l’amour de Dieu qui nous a aimé le premier et qui nous appelle en retour à l’aimer ainsi que le prochain. Saint Jean en effet, dans sa Première Lettre nous exhorte à cet amour vrai et concret de Dieu et du prochain non pas avec des paroles et des discours. C’est en gardant ses commandements dans la fidélité que le monde peut croire en nous. C’est une invite à une foi active dans la charité afin d’assurer la communion avec le Dieu Amour, lui qui garde nos cœurs dans la paix.


Jésus nous invite également dans l’Evangile à être signe de son amour à travers notre relation avec lui. Lui la vraie vigne donne sa vie pour les sarments que nous sommes. C’est en demeurant greffés en lui que nous pourrons avoir la  vie véritable. Car sans lui, nous ne pouvons pas exister. Exister c’est porter des fruits en abondance en conformité avec la volonté du Père qui est le Vigneron. Le premier fruit est l’amour, et de l’amour découle la joie, la paix. Désormais nul ne peut fructifier pour Dieu s’il n’est en Jésus, et Jésus en lui, dans une réciprocité d’amour qui seule assure à la vie sa fécondité. « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu’il en donne davantage. » 


Cette image de la vigne est très parlante pour les disciples de Jésus, car, dans chacune de nos vies, nous trouvons, comme pour la vigne, des moments ou des choix ont été stériles pour notre foi et desséchants pour notre cœur, alors nous les brûlons au grand feu de la miséricorde. Si nous sommes prêts à vivre, à servir et à aimer davantage, nous nous offrons au travail de Dieu pour qu’il nous purifie. Notre vocation à sa suite est d’être dans ce monde un signe concret de sa présence à travers les actes que nous posons. 


Depuis notre baptême, nous avons été « greffés » dans le Christ. Et par l’Eucharistie, le Seigneur nous procure la sève nécessaire pour notre subsistance au sein de ce monde qui attend de nous un témoignage de notre foi. Pour demeurer en lui, nous dévons être fidèle à sa Parole, qui doit être lue, méditée, accueillie et vécue, être fidèles à la prière qui nous maintient connectés avec lui ; être fidèles aux sacrements qui sont les gages de  notre salut, notamment dans l’Eucharistie le Christ se fait nourriture et breuvage afin que nous ayons la vie en plénitude et être fidèles dans la vie quotidienne où le Christ se rend présent à travers les différents évènements quotidiens. Ainsi nous seront ces sarments véritables et lui la vigne.  Et nos fruits produits feront la joie du Père.

Dieu qui a envoyé ton fils pour nous sauver et pour faire de nous tes enfants d’adoption, regarde avec bonté deux que tu aimes comme un père ; puisque nous croyons au Christ, accorde-nous la vraie liberté et la vie éternelle. Par Jésus.

Père Bernard Dourwe, Rcj.
 

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21 avril 2018 6 21 /04 /avril /2018 09:12


1ere lecture Ac 4, 8-12 ; Ps 117 ; 2eme lecture : 1 Jn 3, 1-2 ; Evangile : Jn 10, 11-18


Nous célébrons le quatrième dimanche de Pâque B. Ce quatrième dimanche encore appelé dimanche de Jésus le Bon Pasteur est consacré, comme tous les ans à la célébration de la Journée Mondiale de Prière pour les Vocations. Le pape François nous invite à célébrer  cette 55eme Journée Mondiale de Prière pour les Vocations sous le thème « écouter, discerner, vivre l’appel du Seigneur » en référence à la XVème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques qui aura lieu en octobre 2018 consacrée aux jeunes, en particulier au rapport entre jeune, foi et vocation.


Dans la première lecture extraite du livre des Actes des Apôtres, Pierre est convoqué devant le grand conseil pour expliquer et justifier la guérison d’un infirme. Pour Pierre, le Christ ressuscité, vivant et agissant au milieu des hommes accorde à ses apôtres de s’identifier à lui jusqu’à dans l’accomplissement des signes et des miracles en son Nom. Pierre rejetée par les bâtisseurs, Jésus est devenu pour tous ceux qui lui obéissent le gage du salut car il est désormais la pierre angulaire d’un nouvel édifice, son propre corps ressuscité, en dehors duquel il n’y a plus de salut. Notre existence et notre salut ne sauraient se réaliser sans lui. Nous sommes donc appelés à l’accueillir comme le bon Pasteur qui conduit la brebis au pâturage jusqu’au don de sa vie pour celle-ci.


Saint Jean dans la deuxième lecture nous offre de contempler l’amour merveilleux de Dieu qui a fait de nous ses enfants en nous associant à l’œuvre rédemptrice de son Fils. Notre joie doit être grande de savoir que nous serons semblables à lui au jour de son avènement parce que nous le verrons tel qu’il est. Nous sommes appelés à vivre notre aujourd’hui en recherchant la volonté de Dieu dans notre existence en faisant ce qui lui plait malgré les oppositions du monde.


Dans l’évangile, Saint Jean nous présente Jésus le Bon Pasteur. Contrairement aux mercenaires qui n’ont pas un souci pour les brebis et sont prêts à les abandonner devant les dangers car elles ne comptent vraiment par pour lui, lui Jésus aime ses brebis, les connais, se donne et se livre pour elles. Il prend soin de chacune d’elles et les défend vigoureusement contre toute forme de danger car tous les hommes ont du prix à ses yeux, au point qu’il est capable de risquer sa vie pour chacun d’eux. En conformité avec le Père, il a le devoir de rassembler les brebis égarées et dispersées tout en respectant leur liberté. Lui le bon Pasteur entretient avec ses brebis une relation de connaissance mutuelle fondée sur l’amour que le Père leur porte comme à lui. En bon Pasteur, il a offert pour nous sa vie en sacrifice sur la croix au point de faire pour nous un Sacrement de son corps et de son sang, et de rassasier de l’aliment de sa propre chair  les brebis qu’il a rachetées. Il nous montre dans le mépris de la mort le chemin à suivre, il nous présente le modèle auquel nous conformer.


En ce dimanche de Jésus le Bon Pasteur, consacré à la Journée mondiale de prière pour les vocations, notre attention doit être portée  sur tous les ouvriers de l’Evangile, ces hommes et ces femmes qui offrent leur vie au quotidien pour œuvrer dans l’abondante moisson du Seigneur. Qu’à l’exemple du Maitre de la moisson, le bon Pasteur, qu’ils se dévouent toujours avec plus de zèle et d’abnégation dans la gratuite de leur don à offrir leur vie pour rassembler et ramener au bercail toutes les brebis dispersées et égarées par-delà le monde. Nous en retour, nous devons nous rendre docile à l’écoute la voix du Pasteur qui nous appelle à prendre avec lui les chemins de l’Evangile. Cette écoute qui est obéissance se veut également un engagement concret dans le quotidien de notre existence en faveur du rassemblement et de l’unité de tous les hommes bien au-delà  des divergences raciales, ethniques, et tribales et sociétales. C’est donc être dans ce monde signe et instrument  du salut, ferment d’unité et don offert pour tous à l’école du Maître de la moisson, Pasteur éternel. 

Dieu éternel et tout-puissant, guide-nous jusqu’au bonheur du ciel ; que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son pasteur est entré victorieux. Lui qui règne.

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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 00:58

1ere lecture Ac 3, 13-15.17-19, Ps 4, 2eme lecture 1 Jn 2, 1-5 Evangile Lc 24, 35-48

Nous célébrons le troisième dimanche de Pâque B. Le Christ ressuscité après s’être manifesté aux deux disciples d’Emmaüs apparait à ses disciples pour les réconforter et les envoyer en mission.

Dans la première lecture, Saint Pierre après avoir guérit le mendiant handicapé rassure son auditoire merveilleusement surpris par son action que c’est au nom du Christ que le miracle a été possible. Ce Jésus, rejeté par son peuple, livré à Ponce Pilate, et offert en sacrifice est devenu par sa résurrection cause du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent. Tous ceux qui veulent être sauvés sont appelés à se convertir pour revenir à Dieu qui efface les péchés. Dieu éternellement miséricordieux veut en Jésus nous offrir la vie des enfants de Dieu. Il attend donc que nous revenions à lui en renonçant à tout ce qui nous éloigne de lui. La résurrection transmet une bonne nouvelle puisqu’elle est la réponse de Dieu au mal qu’entraîne le péché. Et cette réponse, c’est la Vie.

La lutte contre toute forme de péché doit nous motiver et nous engager à mettre en pratique les commandements de Dieu et à être fidèle à sa Parole. C’est pourquoi dans la deuxième lecture, Saint Jean nous invite à rejeter le péché et à faire confiance en Dieu qui nous délivre de tout mal. Ceci grâce au sacrifice réalisé par Jésus qui a accepté d’être notre défenseur auprès du Père. En Jésus, c’est le monde entier qui est réconcilié et devient proche de Dieu. Voilà une bonne nouvelle de la plus haute importance. Il est urgent de l’annoncer à tous. Il ne nous est pas demandé de faire croire mais de dire et de témoigner par nos actes et toute notre vie. C’est à travers ces gestes que nous rendons présent au monde notre témoignage évangélique car la foi n’est pas spéculative mais pratique et concrète.  Elle est appelée à illuminer notre existence et donner un sens nouveau à notre histoire.

Dans l’évangile de ce jour, saint Luc après avoir relaté l’apparition de Jésus aux disciples d’Emmaüs nous conduit avec eux à Jérusalem. Tandis que ces disciples racontent  comment ils ont reconnu le Christ ressuscité, il apparait aux onze apôtres et à leurs compagnons qu’ils trouvent apeurés et lents à croire. Il les réconforte dans leur peur, leur offre de toucher les marques de la croix, partage avec eux le repas, les aide à comprendre le sens des Ecritures à propos de lui en ouvrant leur esprit à l’intelligence des Ecritures et les envoie par la suite au monde témoigner de son amour, de sa miséricorde infinie et de sa résurrection. 

Le Seigneur nous rejoint aussi dans nos peurs. Comme pour les disciples, ses premières paroles sont un message de paix. Quand l’amertume et l’inquiétude prennent le dessus, il vient nous rassurer, nous redonner force et courage. La paix qu’il nous donne vient nous renouveler. Elle nous donne un cœur neuf qui régénère ce qui est vieux. Elle nous redonne vie et espérance à la vie pour toujours. C’est en Jésus que nous trouvons cette paix du cœur.

Le Christ ressuscité est vraiment présent dans nos communautés lorsque nous sommes rassemblés en son nom. C’est lui-même qui prend l’initiative dans nos célébrations de nous nourrir de sa Parole et de ses sacrements surtout de l’Eucharistie afin que nos vies ne soient plus soumises au péché mais qu’en lui  nous soyons des hommes renouvelés par notre façon de faire et d’agir en ce monde. Notre joie doit être grande pour cette nouvelle façon dont le Christ est présent et vivant parmi nous.  Nous rassembler sous sa présidence, rappeler ses paroles, celles aussi de l’Ecriture, rapporter le témoignage  de ceux qui ont vu, rompre le pain dans la joie, répartir ensuite vers le monde où se communique, de proche en proche, la petite flamme du témoignage allumée le jour du Paque : telles sont désormais les signes de la Résurrection, car il n’y a pas de preuves de la vie ailleurs que dans la vie.

Aujourd’hui, quelle emprise le réalisme de la Résurrection exerce-t-il sur notre existence de croyants ? Quelle place l’intelligence des Ecritures occupe-t-elle dans la relecture de notre vie en Jésus Christ ? Par la rencontre bouleversante du Ressuscité en son corps sacramentel, devenons-nous des serviteurs enthousiastes d’une bonne nouvelle qui doit résonner jusqu’au plus profond du cœur de l’homme, jusqu’aux entrailles du monde ?

 

Garde à ton peuple sa joie, Seigneur, toi qui refais ses forces et sa jeunesse ; tu nous as rendu la dignité de fils de Dieu, affermis-nous dans l’espérance de la résurrection ; ouvre nos cœurs à l’intelligence des Ecritures. Fais de nous des témoins et des messagers de l’amour qui est en toi. Par Jésus.

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 21:04


1ere lecture : Ac 4, 32-35 ; 2eme lecture : 1 Jn 5, 1-6 ;  Evangile :  Jn 20, 19-31

Nous célébrons le deuxième dimanche de Pâque. Ce dimanche encore appelé dimanche de la miséricorde divine marque la fin de l’octave de Pâque.  Cette fête de la Divine miséricorde a été instituée par le Pape Jean-Paul II à l'occasion de la canonisation de Sœur Faustine. Il nous offre de contempler l’amour de Dieu miséricordieux qui vient à notre rencontre pour nous manifester sa compassion, sa tendresse et son amour infini. Il se fait proche de nous pour nous attirer à lui.

Dans la première lecture, Saint Luc, auteur des Actes des apôtres nous décrit l’esprit de convivialité de la première communauté. Rassemblés autour des apôtres, ces premiers disciples ont le souci de la mise en commun des biens, de l’annonce et du témoignage de la Bonne Nouvelle du salut aux hommes opéré par la résurrection de Jésus, du partage des biens dans un esprit fraternel et solidaire. Cette première communauté illuminée par le Christ ressuscité combat toute forme de discrimination entre ses membres. La justice véritable, nous enseignent-ils consiste au partage avec ceux qui n’en ont pas, à la lutte pour l’éradication  de toutes formes de ségrégations sociales,  à la recherche de bien de tous. 

Saint Jean dans sa première lettre nous laisse entrevoir le bien fondé de croire en Jésus le Christ. En raison de sa grande miséricorde, le Christ nous a libérés de nos péchés ; il nous a fait entrer dans une vie nouvelle, la vie des enfants de Dieu. Nous sommes invités à avoir foi en lui car il est vainqueur du monde par sa mort et sa résurrection. C’est pour nous donner la vie en abondance qu’il a offert sa vie. Nous en retour nous devons accueillir ses commandements et nous laisser guider par eux afin que nous resplendissions comme des fils de lumière, d’amour et de vérité. En effet, notre vocation d’enfant de Dieu nous appelle à renoncer à l’amour du monde pour n’aimer que Dieu qui veut notre salut à travers la foi réellement vécue dans ce monde à travers des choix de vie qui manifestent la présence de l’Esprit Saint en nous.

Saint Jean, dans l’Evangile, nous livre deux récits des apparitions de Jésus. Alors que les portes sont verrouillées, le Christ ressuscité apparait à ses disciples le premier jour de la Semaine. Il les trouve apeurés, effrayés. Rappelons-nous : quelques jours plus tôt, Judas l’a trahi ; Pierre l’a renié. Tous l’ont abandonné. Et maintenant, ils se cachent, ils s’enferment ; En effet, ils ont peur d’être recherchés par ceux qui ont condamné leur Maître. Voilà que Jésus ressuscité les rejoint. Il aurait pu leur faire des reproches. Or c’est la paix qu’il leur apporte. Cette paix c’est le pardon, c’est la réconciliation. Avec Jésus ressuscité, le mal ne peut avoir le dernier mot. C’est la miséricorde qui triomphe. Voilà une bonne nouvelle très importante pour nous : quand nous nous sommes détournés du Seigneur, il est toujours là ; il ne cesse de nous  rejoindre pour nous apporter sa paix. En ces temps de Pâque le Christ nous rejoint pour nous libérer de cette peur. Il invite ses apôtres à sortir et à partir en mission : "Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie." Nous sommes envoyés témoigner au monde l’amour miséricordieux de Dieu qui est mort et ressuscité pour nous donner la vie en Jésus.


Thomas n’étant présent, va bénéficier de la deuxième apparition de Jésus huit jours après. Il tient à voir et à toucher les marques de la crucifixion avant de croire. Le Christ miséricordieux va exaucer sa prière en lui accordant la grâce de toucher les marques de clous et la blessure de son coté tout en l’invitant à sortir de son incrédulité pour faire un pas dans la foi. Thomas va  reconnaître en lui Son Seigneur et Son Dieu. La rencontre et la parole de Jésus vont provoquer la profession de foi de l’incrédule. Jésus lui a fait miséricorde pour son incrédulité. 


Nous aussi, nous nous reconnaissons dans ce disciple qui cherche des preuves. Mais le Seigneur nous redit les mêmes paroles : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Nous voici invités à entrer dans le mystère, là où l’invisible se fait souvent plus réel que le visible, là où le désenchantement peut faire place à l’émerveillement, là même où le doute s’est ouvert à la confiance. Nous sommes souvent des Thomas : absent de la communauté, incrédules, cherchant à limiter notre foi et la vérité à ce qui nous semble sensible, physique, matériel et perceptible. Nous cherchons des preuves pour ne pas apparaître comme des naïfs mais nous passons alors à côté des signes et des témoignages qui font appel à notre libre adhésion avec une lucidité nouvelle et une compréhension plus profonde encore de la réalité et des événements. Or, la foi  nous conduit à croire bien au-delà du sensationnel. 


Le Christ ressuscité a les marques de sa blessure. Il continue à souffrir pour  répandre sa miséricorde sur toute l’humanité. Il porte en lui les blessures, les souffrances, les misères de ce monde. Il nous appelle à reconnaitre les signes de sa présence auprès de tous ceux qui souffrent et connaissent des difficultés. Croire en lui, c’est s’unir à toutes les formes de souffrances de ce monde. S’unir  à lui pour les combattre et les éradiquer à travers une vie totalement dédiée pour le salut de tous.  

Dieu de miséricorde infinie, tu ranimes la foi de ton peuple par les célébrations des sacrements pascales ; augmente en nous ta grâce pour que nous comprenions toujours mieux quel baptême nous a purifié, quel esprit nous a fait renaitre ; et sang nous a racheté. Par  Jésus.

Père Bernard Dourwe, Rcj.

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24 mars 2018 6 24 /03 /mars /2018 22:10

Mc 11, 1-10 ; Is. 50, 4-7 Ps. 21 Ph 2, 6-11 Mc. 14,1 – 15,47

Nous célébrons le dimanche des Rameaux et de la passion de  notre Seigneur Jésus-Christ. Les textes liturgies nous offrent de contempler l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et le drame de sa passion et de sa mort sur la croix.

Ce dimanche des rameaux inaugure le début de la semaine sainte qui va trouver son couronnement à la pâque du Seigneur. Cette semaine sainte sera surtout marquée par le Triduum pascal qui occupe une place primordiale dans notre vie de foi. Jeudi, nous serons invités à faire mémoire de la première Cène : « faites cela en mémoire de moi. » Dans un temps d’adoration, nous serons invités à lui tenir compagnie…Vendredi, nous suivrons le Christ dans son portement de Croix. Nous vénérerons ce bois précieux d’où est jaillie la vie. Samedi, nous serons avec lui au tombeau dans le silence et le questionnement pour pouvoir accueillir dimanche matin la lumière de la Résurrection et la puissance de l’Esprit Saint qui l’a relevé d’entre les morts.

Jésus est solennellement accueilli à Jérusalem par une foule immense agitant des palmes et déposant des manteaux sur son passage parce qu’elle reconnait en lui le Saint de Dieu, celui qui vient au nom du Seigneur « Hosanna ! Beni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus des cieux ! ». Contrairement au messie royal et triomphal, monté sur un cheval ou une mule, qu’attendait Israël, il vient, monté sur un ânon, dans la simplicité, la modestie, la douceur et l’humilité pour manifester que son Royaume n’est pas un triomphalisme mais plutôt un Royaume pacifique, non violent qui appartient aux doux et humbles de cœur. Quelques jours après cette entrée triomphale, il va vivre sa passion et sa mort sur la croix.

Au-delà du drame que vit Jésus entre la trahison de Judas, le reniement de Pierre, l’abandon de ses disciples, les fausses conspirations des grands prêtres, les faux témoignages de la foule, Marc nous laisse entrevoir dans son récit de la passion la question de la vraie identité de Jésus. Pour Marc, le véritable sens de la «Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu» est révélé sur la croix. L’expression qui sort des lèvres du centurion romain est la synthèse de sa théologie : «Vraiment, cet homme est le Fils de Dieu». Le «secret messianique» de saint Marc est alors dévoilé et Jésus dit enfin qui il est. Pendant toute sa vie publique, il avait demandé 
aux gens de garder le silence sur son identité, car on ne pouvait vraiment «comprendre» Dieu qu’en regardant la croix : il est «fils», il est «roi», mais pas comme les hommes se l’imaginent... Il est tout amour, il est l’amour absolu, qui meurt pour «les autres»... Ce roi est le serviteur sans privilège et sans domination, qui «est venu pour servir et non pour être servi».

Jésus Fils de Dieu reconnu ainsi depuis le début de son Evangile est professé et reconnu par le centurion romain comme fils de Dieu. Ses accusateurs veulent se rassurer de son appartenance divine. Le Seigneur est accusé dans deux procès différents: un procès «religieux», devant les grands prêtres et devant les 70 membres du Sanhédrin... et un procès «politique», devant Pilate, représentant de l’empire romain. Au cours de ces deux procès, son identité véritable nous est révélée. Devant le Grand Prêtre, il affirme être le Messie, le Fils de l’Homme. Face à Pilate, il reconnait être le Roi des Juifs, mais pas comme les rois de ce monde. Sur la croix, il reprend la plainte du Serviteur souffrant du prophète Isaïe : «Mon Dieu, mon Dieu, 
pourquoi m’as-tu abandonné?»

Cet homme bafoué, insulté, maltraité, humilié, trahi, renié est vraiment le Fils de Dieu. Il se laisse conduire comme un bétail qu’on amène à l’abattoir sans chercher à se défendre car il a mis son espérance en Dieu qui va le délivrer de la mort. Il endure jusqu’au bout sa souffrance pour que sa mort devienne source de salut pour tous ceux qui croiront en lui. « Jésus s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. » nous souligne saint Paul dans lettre aux Philippiens. C’est pourquoi Dieu va l’exalter. Par sa mort et sa mort sur la croix, le peuple de ceux qui marchait dans les ténèbres peut désormais exulter de joie car sa rédemption parvient à sa réalisation.

Nous ne pouvons pas par nous-mêmes, entrer dans un si grand mystère. C’est une grâce que de pouvoir vivre la Passion et la Résurrection de Jésus, il nous faut la demander. Combien de frères et de sœurs condamnés injustement, torturés, bafoués, flagellés, mis à mort, aujourd’hui encore ! Quelquefois ce sont des peuples entiers qui subissent la violence. Jésus a tout récapitulé dans sa Passion. Pour dévoiler l’amour divin qui est plus grand que la haine des hommes, Dieu en Jésus, s’est abaissé. Nous voulons nous aussi accepter d’être abaissé sur le chemin de notre vie, non pour souffrir par masochisme, mais pour devenir riche en Dieu, source de l’amour.

Dieu éternel et tout-puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la mort de la croix : accorde-nous cette grâce de retenir les enseignements de sa passion et 
d’avoir part à sa résurrection. Lui qui règne.

Père Bernard Dourwe, Rcj.

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15 mars 2018 4 15 /03 /mars /2018 21:22

CINQUIEME DIMANCHE DE CAREME B
1ere lecture Jr 31, 31-34 ; Ps 50 ; 2eme lecture Hb 5, 7-9 ; Evangile Jn 12, 20-33

Nous célébrons le cinquième dimanche de carême B. progressivement nous approchons  de la célébration du mystère pascale. L’heure de Jésus approche. Il veut établir l’alliance Nouvelle entre Dieu et l’humanité. Annoncée par le prophète Jérémie, cette alliance va se concrétiser par la mort de Jésus sur la croix. Dans l’histoire de l’humanité, Dieu a fait plusieurs alliances avec les hommes. Durant ce temps de Carême, la liturgie nous a permis de revivre l’Alliance entre Dieu et Noé. A travers lui, Dieu a renoncé à détruire de nouveau l’humanité par le déluge. L’arc-en-ciel est le signe de cette alliance. Une alliance a aussi été faite entre Dieu et Abraham. Dieu promet à Abraham d’être le père des nations. La circoncision en est le signe. Une autre alliance a été faite entre Dieu et Israël à la sortie de l’Egypte. Le peuple libre a scellé l’alliance avec Dieu au moyen du décalogue. Mais toutes ces différentes alliances ont connu des faiblesses à cause de nombreux péchés et égarements des hommes.
     
Dieu éternellement fidèle, qui a toujours pris l’initiative le premier pour venir au secours des hommes en leur manifestant son amour et sa miséricorde, ne va pas rester indifférent aux infidélités du peuple. A travers Jérémie, il annonce l’alliance nouvelle. Cette alliance sera totalement différente des précédentes. Il s’agit d’une nouveauté radicale, et non plus d’un rétablissement des liens brisés par le péché. En cette nouvelle alliance, Dieu promet d’effacer les péchés de son peuple qui s’est détourné de lui à travers de multiples infidélités. Le peuple va bénéficier de la grâce du pardon de ses péchés. Il fera également don d’une loi nouvelle. Jésus nous aidera à comprendre que cette loi nouvelle réside dans l’amour de Dieu et du prochain dont nous devons aimer de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre force. Elle est inscrite au fond de nos cœurs. En Jésus, Dieu va sceller cette alliance nouvelle et éternelle.

Afin que cette alliance parvienne à son terme, Jésus, Fils de Dieu fait homme pour notre salut va se soumettre à la volonté de Dieu. Il va obéir au Père jusqu’au don de soi. Son obéissance va plaire au  Père qui va le ressusciter d’entre les morts. Pendant sa vie mortelle,  nous dit la lettre aux hébreux, Jésus « a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort ». Il a souffert sa passion et s’est offert en sacrifice en livrant son corps et en versant son sang pour nous et pour la multitude. Par ce sacrifice, il a établi une fois pour toute l’Alliance Nouvelle entre Dieu et les hommes. Grace à sa mort sur la croix, signe de l’alliance nouvelle, nous sommes sauvés et rachetés de la mort éternelle. "Il est devenu pour ceux qui lui obéissent cause du salut éternel". Son sacrifice est un véritable élan d'amour qui répond à celui du Père. Il est allé jusqu'au fond de la détresse humaine.

Durant sa vie entière en effet, don offert au Père et aux hommes, Jésus recherche l’accomplissement de la volonté de Dieu qui va le conduire à son heure. Cette heure longtemps attendue et désirée est l’heure de sa passion, de sa glorification, du jugement et du salut du monde et du jugement du prince de ce monde.  C’est l’heure de la manifestation de l’amour absolu de Dieu. Désormais sa mission est au comble : le grain de blé doit mourir pour donner de fruits. Ce n’est que par sa mort que nous pouvons vivre. S’il l’a fait, nous sommes aussi appelés à mourir pour ressusciter en faisant des choix de vie radicaux, en nous inscrivant dans la logique du : qui perd  sa vie la gagne et qui veut gagner sa vie la perd et en  nous mettant au service de tous à son exemple. La mort vaincue cesse d’être avec lui une tragédie et une fin, mais plutôt le commencement d’une vie nouvelle, féconde et heureuse. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons avec lui vaincre le prince de ce monde.

Que ta grâce nous obtienne, Seigneur, d’imiter avec joie la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde. Lui qui règne avec toi dans l’unité du Saint Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles. Amen.


Père Bernard Dourwe, Rcj.

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 22:21

1ere lecture 2Ch 36, 14-16.19-23; Ps 136; 2eme lecture Ep 2, 4-10; Évangile : Jn 3, 14-21


Les textes liturgiques de ce quatrième dimanche nous invitent à contempler la miséricorde de Dieu qui ne cesse de se manifester dans l’histoire des hommes malgré les péchés de ces derniers. Cette miséricorde va atteindre son sommet par le don de Jésus-Christ qui va offrir sa vie sur la croix en sacrifice pour le rachat de l’humanité. Notre joie de nous savoir aimer par Dieu d’un amour incommensurable doit être grande en ces jours où la Pâque du Seigneur approche.


La première lecture extraite du second livre des Chroniques fait une relecture des évènements qui vont conduire Israël en exil. Israël en effet va se détourner du Seigneur à travers de nombreuses infidélités sous le règne de Sédécias. Malgré ces nombreuses infidélités, Dieu ne va cesser de manifester son amour pour son peuple élu en l’envoyant de nombreux messagers. La surdité et le rejet des messagers de Dieu, ses prophètes auront pour conséquence le départ en exile à Babylone. L’esclavage perpétré par Nabuchonozor et sa descendance aux israélites va leur permettre de prendre conscience de leurs fautes, d’y renoncer et de renouer les relations avec le Seigneur. Dieu va manifester sa miséricorde en les ramenant de la déportation. Il va donc se servir de Cyrus, roi de Perse pour leur accorder la libération et le retour sur leur terre.

Dieu éternellement bon et miséricordieux ne prend plaisir à la souffrance et à la mort de personne. Nos malheurs sont pour la plupart des cas occasionnés par nos choix de vies qui ne correspondent pas toujours à la volonté de Dieu.  Dans sa patience et son amour infini, il attend notre retour à lui pour trouver grâce et paix en abondance. Notre bonheur est en sa présence. Loin de lui, nous sommes comme en exile. 


Saint Paul à travers sa lettre aux Éphésiens, nous invite à prendre conscience de l’Amour miséricordieux de Dieu envers nous. C’est dans la gratuité totale, par sa grâce et non  pas par nos mérites que nous avons été sauvés en Jésus-Christ. Nous devons donc adopter une attitude d’humilité et de reconnaissance envers Dieu qui nous a aimés le premier en nous faisant don de son Fils, preuve de son amour total. Ce Fils va s’offrir en sacrifice expiatoire pour le rachat de l’humanité. Par lui, le monde est à jamais réconcilié avec Dieu.


Saint Jean dans  l’évangile de ce jour nous laisse entrevoir le sacrifice du Christ comme source de notre rédemption. L’élévation de Jésus, sur la croix en analogie avec l’élévation du serpent de bronze par Moïse au désert est l’expression vivante de l’amour de Dieu qui se livre pour nous sauver. Par son élévation notre salut est accompli. Son accueil dans notre vie est une bonne nouvelle. Par contre, son rejet est source de nos malheurs, de nos tristesses et de nos lendemains sans avenir car obscurcis par les ténèbres. L’accueillir c’est vivre en enfant de Dieu, c’est-à-dire se laisser illuminer par le Seigneur qui éclaire et dissipe nos ténèbres afin de nous conduire à son admirable lumière. C’est donc réaliser des choix de vie au quotidien qui nous mènent à Dieu en nous éloignant du péché.


En ce quatrième dimanche, Dieu riche en amour et en miséricorde, tout en nous pardonnant nos fautes à travers son Fils Jésus-Christ, nous appelle à faire de notre vie une existence qui conduit au salut éternel. Sa miséricorde n’est pas une lâcheté dans ce monde où règnent le mal et toutes sortes d’injustices sociales, de violence, de haines, de guerres, de discriminations entre les hommes. Mais elle est un signe de son amour débordant et plein de patience pour le pécheur qui doit se convertir afin d’être sauvé. Notre réponse à cet amour inlassable passe par une vie de conversion, d’humilité, de service, de reconnaissance et du don de soi pour le bien de tous. Le salut du monde bien que réalisé par Jésus-Christ nous urge et nous engage à être aujourd’hui dans le concret de notre vie des signes et des instruments efficaces de la miséricorde divine.

Dieu qui as réconcilié avec toi toute l’humanité en lui donnant ton propre Fils augmente la foi du peuple chrétien, pour qu’il se hâte avec amour au-devant des fêtes pascales qui approchent. Par Jésus.

Père Bernard Dourwe, Rcj.

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